Entre les députés des partis au pouvoir, RND-FLN, qui veulent le retrait de confiance, et le président de l’APN qui défend son poste, bec et ongles, c’est le désaccord total !
La bataille autour de l’APN n’oppose pas seulement Bouhadja et ses députés opposants, mais aussi, le ministre des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda, pointé du doigt d’être à l’origine du conflit, qui tente encore un dernier forcing pour pousser le Président de l’APN vers la porte, et tout porte à croire que derrière ce chahut parlementaire, c’est aussi une guerre frontale entre les partis RND et FLN qui se disputent le poste de la présidence.
Gageons que le débat entre les deux leaders des partis au pouvoir, RND-FLN, hier , sera une affaire interne entre les locataires de l’hémicycle de Zighoud Youcef , les deux hommes avec des styles différents, pragmatiques pour Ouyahia , amusants pour Ould Abbes , ont révélé , que l’APN ne sera pas dissoute et que les présidentielles ne seront pas reportées. Un discours à sens unique pour les deux frères ennemis pour couper les ponts avec les requérants de la dissolution de l’APN.
Dissolution de l’APN, c’est le mot sur toutes les lèvres en Algérie, depuis le conflit qui oppose le N° 3 de l’Etat, Saïd Bouhadja et les députés. Deux semaines après, le premier ministre Ouyahia, sort de sa réserve et dévoile que la dissolution de l’Assemblée populaire nationale est à écarter, en raison de l’appel à la démission du président de l’APN par des députés de la majorité, car « aucune crise politique n’existe dans le pays ». Affirmant également que « la présidence de la République n’a rien à voir dans ce qui se passe au sein de l’hémicycle du Parlement », a t-il confirmé. Selon le patron du RND, le retrait de confiance au président de l’Assemblée et la demande de sa démission, même s’il n’était pas prévu dans la loi, il demeure un fait.
Cette crise parlementaire a fait réagir également les moudjahidines. Le secrétaire général de l’ONM, Saïd Abadou désavoue son parti, le RND, et opte pour Bouhadja. Contre toute attente, les moudjahidines expriment leur solidarité au président de l’APN, une prise de position qui a son poids.
Ainsi, la crise qui persiste au sein du parlement algérien ouvrant une guerre de leadership entre les deux partis au pouvoir, RND-FLN, va bientôt lever le voile sur les dessous d’une crise de magouilles politiques et d’intérêts partisanes !