Ils étaient près de deux cents pieds-noirs et harkis hier au Palais des Congrès de Béziers à assister au congrès annuel de Véritas, le comité pour le rétablissement de la vérité historique sur la guerre d’Algérie.
Un congrès qui a été accueilli par Robert Ménard et auquel participait également Elie Aboud (LR), député de Béziers, Louis Aliot (FN) ou encore son altesse royale Sixte-Henri Bourbon de Parm.
Cinquante trois ans après la fin de la guerre, l’Algérie continue de faire couler beaucoup d’encre et de soulever la colère de ceux qui ont du quitter en 1962 ce qui était encore trois départements français. Cette année, le comité Véritas a voulu mettre l’accent sur les massacres du 5 juillet 1962 à Oran et dans sa région. Ce jour-là, quatre mois après le « cessez-le-feu » du 19 mars et deux jours après l’indépendance de l’Algérie, des milliers d’Algériens encadrés par les troupes du FLN massacrent des pieds noirs et des musulmans francophiles. Ce sont plusieurs milliers de personnes qui seront tuées ce jour là. Un massacre rendu possible car l’Armée Française avait reçu l’ordre de ne pas intervenir.
Jean-Marie Avelin, président de Véritas, et son équipe ont déposé plainte pour crime d’état à la Cour Européenne de Justice, la France n’ayant jamais reconnu sa responsabilité dans ce massacre.
Mais ce congrès fut aussi l’occasion de parler de l’actualité brûlante avec l’arrivée massive d’immigrés clandestins depuis plusieurs mois en Europe. Certains dirigeants politiques ayant comparé cett invasion migratoire sans précédent avec le rapatriement des Français d’Algérie. Une comparaison qui ne plaît pas à Alain Algudo, vice président de Véritas, « c’est insultant pour nous, (…) souhaitons que cela ne s’avère pas une faute d’appréciation mortelle pour notre civilisation ».