Guerre civile en Syrie,L’accord de Genève, seul moyen de mettre fin à la crise

Guerre civile en Syrie,L’accord de Genève, seul moyen de mettre fin à la crise

P130429-07.jpgL’émissaire russe pour le Moyen-Orient, Mikhaïl Bogdanov, réitère qu’hors l’accord de Genève «point de salut» pour la Syrie

Cet accord international adopté le 30 juin 2012 est «la base sans autre alternative, pour un règlement politique de la crise en Syrie», a affirmé l’émissaire russe pour le Moyen-Orient, M.Bogdanov, à Beyrouth.

L’accord de Genève qui prévoit un processus de transition est le seul moyen de mettre fin au conflit en Syrie, a déclaré hier Mikhail Bogdanov, l’émissaire du président russe Vladimir Poutine pour le Moyen-Orient. Cet accord international adopté le 30 juin 2012 est «la base sans autre alternative, pour un règlement politique de la crise en Syrie», a affirmé M.Bogdanov, à la fin d’une visite à Beyrouth, cité par l’agence russe ITAR-TASS.

Le texte appelle à la fin immédiate des violences qui ravagent la Syrie depuis plus de deux ans et prévoit la mise en place d’un processus de transition politique, mais ne se prononce pas sur le sort du président Bachar al-Assad.

«L’objectif de ce document sur lequel nous basons nos efforts est d’établir un dialogue national entre Syriens, pour qu’ils puissent déterminer eux-mêmes leur avenir et celui de leur pays», a ajouté le responsable russe.

«Notre tâche est de les aider activement (dans ce sens) et favoriser une entente», a poursuivi M.Bogdanov qui est également vice-ministre des Affaires étrangères de la Russie.

L’accord a été adopté à Genève par le Groupe d’action sur la Syrie, qui rassemble les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne), des pays représentant la Ligue arabe, la Turquie et les secrétaires généraux de la Ligue Arabe et de l’ONU ainsi que l’Union européenne. Le plan, qui n’a jamais été appliqué, avait été critiqué par l’opposition syrienne pour n’avoir pas appelé au départ d’Assad.

La Russie en fait la pierre angulaire de sa position pour régler le conflit qui a fait plus de 70.000 morts selon l’ONU.

Dans ce contexte, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad a encore réitéré hier la position de l’Iran; estimant, par ailleurs, qu’une «victoire» de la rébellion syrienne ne manquera pas d’entraîner une vague d’insécurité qui «sera une menace pour toute la région». «L’arrivée au pouvoir d’un groupe à travers la guerre et le conflit va se traduire par la poursuite de la guerre et de l’insécurité pour une longue période», a estimé M.Ahmadinejad en référence à l’éventuelle victoire de la rébellion syrienne.

«L’insécurité en Syrie va mettre en danger la sécurité des autres pays de la région et sera une menace pour toute la région», a-t-il ajouté lors d’une rencontre avec Essam el-Haddad, conseiller spécial pour les Affaires étrangères du président égyptien Mohamed Morsi, en visite à Téhéran. La visite de M.Haddad s’inscrit dans le cadre d’un groupe de contact composé de l’Iran, l’Egypte, la Turquie et l’Arabie saoudite pour tenter de résoudre le conflit syrien.

Au moment ou Téhéran soutien les efforts internationaux afin d’arriver à une solution négociée de la crise syrienne, Le Caire et Riyadh appellent en revanche au renversement de M.Assad et soutiennent l’opposition syrienne.