Guelma: Un précieux patrimoine en friche

Guelma: Un précieux patrimoine en friche

Calama, cette ancienne cité dispose d’un patrimoine naturel et architectural historique remarquable (la fascinante cascade de hammam Meskhoutine, la large vallée de Seybouse, les cavités de l’immense grotte souterraine de Bir-Ben-Osman…), et de nombreux lieux emblématiques, dédiés au spectacle, (l’impressionnant Théâtre romain avec ses statues colossales d’Esculape et de Neptune, la piscine romaine de Hammam Bredaâ, le théâtre municipal du centre-ville… et bien sûr le stade Ali-Abda, un bâtiment qui fait revivre aux citadins les grands jours de l’Escadron noir, cette glorieuse équipe de football).

A cela s’ajoutent des lieux d’exposition et musées : un jardin archéologique et des colonnes romaines, Thibilis, la cité numide dans la commune de Sellaoua-Announa… Ces lieux de vie qui devraient servir pour une animation riche et régulière de la ville, «sont mal ou très peu exploités», déplorent les Guelmis. Ces derniers ne ressentent aucune volonté de la part des responsables locaux du secteur de redynamiser la vie culturelle à Guelma. Et d’enchaîner : «Il n’existe pas de politique culturelle claire et animée.»

Ce constat se traduit par un faible engagement qui se résume à quelques activités timides et temporaires. Il y a un véritable manque d’animations et de manifestations culturelles qui soient réellement fédératrices en impliquant les autochtones et associer tous les talents de la cité, acteurs incontournables de la vie culturelle, autour de projets qui exploitent les lieux d’expression artistique de la ville et de ses environs. Il y a une forte attente des riverains à être pleinement associés à la vie culturelle de leur cité, Guelma, cette ville historique, qui aurait pu être le moteur de la vie culturelle non seulement de la wilaya mais aussi de toute la région de l’Est algérien. La valorisation de cette ville antique se concrétisera, donc, par la mise en œuvre d’une stratégie de développement pour une vie culturelle plus animée et vivante. Djamel, un ancien de la cité, se désole : «Fini le bon vieux temps, par exemple celui des projections de films le soir au cinéma plein air à la rue Abderrahmane-Tabouche, ex-P. Pierre, Guelma était vraiment agréable à vivre.»

Et d’ajouter : «Il est temps d’innover en matière d’animation culturelle et il convient de considérer ce riche patrimoine que recèle Calama, comme une composante réelle et éviter donc de le présenter comme une image temporelle fixe et immobile.» L’appel est donc lancé pour valoriser ces richesses, poumon de la vie culturelle guelmoise, et qui sont depuis trop longtemps en friche.

Deux maisons en flammes à cause des bougies d’Al Mawlid

Des bougies allumées à l’occasion de la fête du Mawlid Ennabaoui, sont à l’origine de deux incendies, ce lundi, dans deux habitations, à la cité El Moussalaha (chef-lieu de commune de Nechmaya), et en plein centre-ville de Guelma, au boulevard du 1er-novembre.

Les bougies ont mis le feu dans des pièces de la maison, et les flammes se sont rapidement propagées, avant d’atteindre les rideaux et les couchages, puis des appareils électroménagers, rapporte le même jour la cellule de communication de la protection civile de la wilaya. Les dégâts sont importants indique la même source, précisant que les sinistres semblent malheureusement liés à une grande négligence.

«Les occupants des deux appartements ont quitté momentanément les lieux en laissant des bougies allumées et vraisemblablement placées à un endroit inapproprié et sans surveillance», rapporte un voisin. L’intervention des pompiers a été salutaire, puisque les deux foyers ont été rapidement maîtrisés, révèle le même communiqué.

Nous apprenons par ailleurs qu’une enquête a été ouverte par les services de sécurité pour déterminer les responsabilités des deux incendies.

Noureddine Guergour