Tant que les pouvoirs publics ne maintiennent pas la pression au quotidien, il faut s’attendre à ce que ce genre de situation revienne au galop et que la voie publique soit de nouveau réinvestie par les vendeurs informels, ainsi que le squat des trottoirs par les commerçants.
Les citoyens, qui ont salué la campagne d’éradication du commerce informel lancée il y a près de six mois par le gouvernement, ont vite déchanté en voyant ce genre de commerce reprendre de plus belle ces derniers jours. En effet, les marchands ambulants ont réinvesti les rues Announa, Athmane-Meddour, SNP Abdelhakim, ainsi que la rue de Bab Souk jusqu’à la rue Bencheghib… Ces espaces sont utilisés du matin jusqu’au soir, même si le nombre de squatters est nettement plus réduit. Ce n’est pas le cas des terrasses de café, par exemple, qui utilisent une partie du trottoir. Et cela existe partout dans le monde. Cependant, cette « faveur » est sujette à des taxes que payent les gérants de ces établissements aux collectivités locales, ce qui permet une rentrée d’argent non négligeable.
C’est d’ailleurs ce qui manque aujourd’hui, puisque l’occupation des espaces demeure anarchique et sans limite. Quant aux petits vendeurs, dans le temps, leur activité et leur emplacement étaient également réglementés, et ces derniers payaient également l’occupation de l’espace public lors du passage du fameux « goumreg ».
Les bus, véritables cercueils ambulants
Les bus sont responsables d’une anarchie indescriptible au sein du tissu urbain de la ville. Ils demeurent à l’origine d’embouteillages interminables et causent des accidents. Finalement, les bus de transport urbain de la ville de Guelma, et plus particulièrement ceux de l’Entreprise de transport urbain de Guelma (ETUG), ne cessent de créer une véritable anarchie au sein du périmètre urbain de la ville. Les chauffeurs qui les conduisent font ce qu’ils veulent, ils roulent comme ils le désirent, s’arrêtent où bon leur semble et se permettent des itinéraires selon leur humeur du jour, faisant fi de toutes les règles d’usage et du plan de charge. Certains conducteurs de transport public desservant le centre-ville s’adonnent à des courses-poursuites en plein jour, avec les passagers à bord. Cela se voit sur la double voie du boulevard Souidani-Boudjemaâ et également sur toutes les lignes. Certains transporteurs s’amusent à emprunter et à improviser des points d’arrêt sur des artères du centre-ville sans se soucier des automobilistes. Certains axes routiers sont carrément évités sous le prétexte qu’ils ne sont pas « rentables ». Le respect de l’itinéraire d’une ligne, les fréquences de passage et les prestations semblent devenus de vains mots pour ces transporteurs publics, alléchés par le profit et qui préfèrent pour le moment desservir les plages.