Ce projet lancé voilà plus de huit ans a accusé un retard considérable en dépit des moyens financiers alloués par les pouvoirs publics, qui étaient déterminés à développer les services prénatal et postnatal, points noirs souvent décriés par la population.
En effet, l’EHP Docteur-Okbi à Guelma, souvent saturé par l’afflux des malades et des parturientes, n’est plus en mesure de répondre à une demande en constante augmentation, et des évacuations récurrentes sont effectuées quotidiennement vers les CHU de Annaba et de Constantine. Des césariennes sont systématiquement opérées, et des drames ont affecté de nombreuses familles. Appelé au début Complexe mère-enfant, cette infrastructure qui a bénéficié d’une enveloppe de plus d’un milliard de dinars devait abriter 80 lits, 4 blocs d’hospitalisation, un bloc laboratoire, un bloc administratif, des locaux techniques et des logements de fonction. Elle avait été inspectée le 26 décembre 2013 par le Premier ministre lors de sa visite officielle dans la wilaya de Guelma.
Les travaux, dont le maître d’ouvrage est la Dlep, perduraient au grand dam de la population et des responsables locaux. Le nouveau wali, Mme Raïs Fatma-Zohra, a chargé le DSP du suivi et de la concrétisation de cette opération d’intérêt général, et il fut décidé de créer un autre service de chirurgie pédiatrique et de porter à 115 le nombre de lits.
Messaoud Bouhanna a sérieusement pris en main cet important projet en multipliant les visites sur le site et en persuadant les promoteurs d’activer la cadence des travaux tout en respectant la qualité de ces derniers. Le DSP a eu le mérite de relancer son secteur qui périclitait au fil des années en instruisant ses collaborateurs et les directeurs des hôpitaux à faire preuve de pragmatisme, d’engagement et de responsabilité. Des décisions louables ont été prises, et une sensible amélioration a été enregistrée dans la prise en charge des malades, de l’hygiène, de la présence effective des médecins et paramédicaux. M. Bouhanna a bien voulu confier à Liberté : “Cet établissement hospitalier spécialisé sera inauguré incessamment et soulagera l’EHP Docteur-Okbi qui n’abritera plus la gynéco-obstétrique, la maternité. À cet égard, nous commençons à réceptionner les équipements, puisque le gouvernement a jugé qu’il ne fallait pas geler les projets de la santé.
Le directeur de cet EHS est à pied d’œuvre pour installer les équipements médicaux et à tout mettre en place pour que tout soit prêt le jour J. Le ministère nous a affecté des gynécologues, des pédiatres, des médecins réanimateurs qui sont actuellement positionnés à l’EHP Okbi, et des chirurgiens-pédiatres sont également attendus. En conséquence, une équipe médicale étoffée démarrera les services de gynéco-obstétrique, de chirurgie pédiatrique, de maternité et autres (6 gynécologues, 4 pédiatres, 3 chirurgiens-pédiatres, 3 médecins réanimateurs et une pléthore de sages-femmes et de paramédicaux).”