Guelma: Lancement aujourd’hui du Festival de la musique actuelle

Guelma: Lancement aujourd’hui du Festival de la musique actuelle

La ville de Guelma abritera du 12 au 15 août courant la onzième édition du Festival national de la musique actuelle, ont annoncé les organisateurs lors d’une conférence de presse tenue jeudi 2 août au Centre des loisirs scientifiques (CLS) Salah-Boubnider du centre-ville.

Nous apprenons, par ailleurs, que le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi est attendu à Guelma, aujourd’hui 12 août, pour l’inauguration de ce festival. Une ouverture très officielle, la confirmation vient de nous parvenir ce vendredi par les organisateurs. «C’est une aubaine pour notre ville d’avoir ce nouvel écho», estiment-ils.

Après les premières éditions réussies, cette manifestation ne cesse de gagner en notoriété à Guelma, «raison pour laquelle nous nous sommes mobilisés pour organiser cette édition». Apparemment la conjoncture économique actuelle n’a pas épargné les festivals en raison de la baisse du budget.

«La cagnotte consacrée à l’organisation du festival s’élève à 5 millions de dinars, une enveloppe allouée seulement par le ministère de la Culture, et pour des raisons diverses, les collectivités locales et les sponsors s’abstiennent cette année d’y contribuer, cela n’arrange pas beaucoup la situation», déclarent les responsables de ce festival.

Victimes de difficultés financières, les organisateurs vont changer leur formule pour cette année. Pour réussir cette manifestation, «nous sommes obligés de réduire les dépenses et pourquoi pas utiliser, par exemple, nos propres moyens pour transporter les artistes, et finies les prises en charge inutiles», déclarent-ils. La onzième édition de ce festival dédié à la musique actuelle veut s’ouvrir au public en proposant une autre panoplie d’artistes de plus en plus variée. Ils ont mélangé les genres et décidé de faire venir des jeunes artistes de la musique traditionnelle populaire modernisée ou des jeunes rappeurs, autant de spectacles inhabituels pour les festivaliers. Karim Baâli, nouveau commissaire de la onzième édition, a choisi de modifier l’offre proposée. En difficulté financière, le festival doit «attirer un public plus large», a-t-il déclaré.

«Il est grand temps de prendre un nouvel envol et de proposer de nouvelles formules pour faire face à ce genre de situation», estime le premier responsable de cette manifestation culturelle.

Les organisateurs sont obligés de revoir à la baisse leur programmation, prévoyant peu de têtes d’affiche pour l’édition de cette année et qui vont se produire sur la scène emblématique du célèbre théâtre romain de Calama. Là encore, le Festival de la musique actuelle de la ville de Guelma ne peut rivaliser avec l’aura de certains grands rendez-vous culturels. Au programme, on retrouve essentiellement les groupes Dey et Djam  gnaoui moderne, et Cheb Khalas musique sraouie sétifienne.

Mais ce qu’il faut retenir, c’est que l’affluence est devenue un tel enjeu cette année, suite aux contraintes qu’ont connues les festivals de Sidi-Bel-Abbès, Ouargla… Les organisateurs de cette édition, qui tablent sur une foule importante, sont optimistes, ils s’assignent comme objectif de «relancer cette manifestation et encourager les artistes à participer aux prochaines éditions et de permettre aux riverains mélomanes d’en profiter». «Les manifestations culturelles s’imposent, notamment en cette période estivale, et il nous incombe en tant qu’acteurs de nous impliquer dans cette politique en accompagnant les jeunes avides de distractions», a expliqué un cadre de l’association musicale Malaka qui fait partie de la commission d’organisation.

Noureddine Guergour