Guelma: Des quartiers sans transport urbain

Guelma: Des quartiers sans transport urbain

Le plan de transport urbain mis en place voilà une décennie est dépassé et ne répond plus aux attentes des citoyens résidant dans les nouveaux sites qui ne sont pas desservis.

Le chef-lieu de wilaya bénéficie, depuis plus d’une dizaine d’années, d’un judicieux plan de transport urbain qui couvre, grâce à une flotte de plus de 140 minibus, huit lignes desservant les principaux secteurs. Ce qui rend d’indéniables services aux étudiants, lycéens, travailleurs et simples citoyens dans leurs déplacements. Ces dernières années, la ville de Guelma, qui abrite déjà plus de 170 000 âmes, a enregistré une notable extension, caractérisée par la réalisation de lotissements, de cités résidentielles, d’équipements publics, de bâtiments collectifs, d’un agrandissement de l’Université 8-Mai-45, d’avenues, de boulevards… Cependant, le plan de transport urbain mis en place voilà une décennie est dépassé et ne répond plus aux attentes des citoyens résidant dans ces nouveaux sites qui ne sont pas desservis.

A titre illustratif, les habitants du lotissement Mille lots, des logements sociaux locatifs d’Oued Maïz, des logements sociaux participatifs implantés au PoSud et de la route de Bendjerah, les cités Bourouaïah-Slimane, El Hafsi et Aïn Defla A, B, C et DNC ne sont pas concernés par les dessertes, et cela engendre des contraintes aux riverains, qui s’estiment isolés et marginalisés. Quotidiennement, ils recourent aux taxis et aux clandestins pour leurs déplacements et ceux de leurs enfants, suscitant des dépenses faramineuses qui grèvent le modeste budget familial. Ce problème a été maintes fois soulevé par les élus de l’APW lors de nombreuses sessions ordinaires et par les représentants de la société civile et du mouvement associatif au cours des rencontres périodiques avec les autorités locales. La réactualisation du transport urbain s’impose et devient urgente, car des lacunes, des carences et des insuffisances ont été mises à jour. Le directeur des transports, principal concerné, avait été instruit voilà plus de deux ans aux fins de proposer à l’APW, pour approbation, un nouveau plan de transport urbain qui réponde réellement aux attentes citoyennes. Pour des raisons inexpliquées, ces directives sont restées lettre morte, au grand dam des Guelmis, soumis à un calvaire quotidien et à des dépenses perpétuelles. Il reste à espérer que ce dossier crucial soit pris en charge par le chef de l’exécutif de wilaya.

Des chauffards sèment la terreur aux abords des établissements scolaires

La rentrée scolaire 2014-2015, placée sous le signe de la sécurité et de la vigilance, est entachée par des comportements indignes de la part de certains chauffeurs de bus de transport urbain qui font fi du Code de la route. Il nous a été donné de constater que des chauffards des lignes 3 et 6 ne respectaient aucunement leur itinéraire pour se soustraire aux bouchons des carrefours ; ils empruntent des raccourcis sans se soucier des élèves qui se rendent ou sortent des établissements scolaires. Ces bus roulent à vive allure devant le collège Abane-Ramdane ou les écoles primaires Aïcha-Oum-El-Mouminine et Imam-Malek, au grand dam des passants affolés par ces bolides. Des parents se sont rapprochés de nous pour dénoncer ces dépassements intolérables qui portent atteinte à la sécurité de leurs enfants sous la menace d’accidents de la circulation. Un appel pressant est lancé aux services compétents pour prendre en charge ce problème d’intérêt général et affecter des policiers aux abords des établissements scolaires.

Routes dégradées et impraticables au centre-ville

Plusieurs axes du réseau routier de la commune du chef-lieu de wilaya, Guelma, sont dans un état de délabrement avancé. Les usagers se plaignent quotidiennement de la dégradation chronique des routes. En effet, dans plusieurs quartiers de la ville et même au centre-ville, le goudron a fini par disparaître, faute de travaux d’entretien et de consolidation, laissant place à des nids-de-poule d’une trentaine de centimètres de profondeur. De nombreuses personnes ont été victimes du mauvais état de la route. Cette situation dure depuis des lustres. Dans certains quartiers de la ville, notamment les rues Jugurtha, 8-Mars, Agabi, Khalla, 19-Juin, les chemins sont tellement dégradés qu’on ne peut se déplacer même en voiture. Des habitants ont indiqué que certaines routes ont déjà bénéficié de travaux de bitumage, mais sans que les autorités locales daignent les doter de réseaux d’évacuation des eaux pour éviter la désintégration du goudron. Certains autres axes routiers ne sont pas aménagés depuis des lustres, comme l’atteste, d’ailleurs, leur état actuel. Aussi, les autorités locales auront fort à faire au niveau des différentes cités du chef-lieu où toutes les artères sont défoncées et les caniveaux bouchés. A titre d’exemple, après chaque averse, il est très difficile de circuler au niveau de toutes les rues de la ville. Un citoyen nous a déclaré que « toutes les routes du chef-lieu de la commune de Guelma ont été rapiécées suite aux différents travaux lancés juste après le bitumage de la route. On se demande pourquoi ne pas effectuer tous les branchements nécessaires avant le bitumage de la route ? ». Certes, cela demande seulement une meilleure coordination.