Guelma: à quand la fin de la discorde à l’APW ?

Guelma: à quand la fin de la discorde à l’APW ?

L’APW de Guelma, secouée par des luttes partisanes, sous la pression d’ambitions politiques démesurées, ne semble pas vraiment être sur la voie de l’apaisement. Les protagonistes ne semblent, en effet, pas prêts pour se réconcilier.

Le RND n’a pas l’air de vouloir enterrer la hache de guerre. Faut-il rappeler à nos élus que les Guelmis sont légitimement en droit d’attendre un plus grand esprit de responsabilité de la part de ses mandatés, et qu’il appartient à chacun d’apporter une contribution réaliste à la résolution des difficultés rencontrées par les citoyens et œuvrer pour le développement de la région. Un élu, quel qu’il soit, ne peut se contenter de pointer l’existence de tel ou tel problème, ayant trait aux conflits claniques.

Après les propos virulents tenus par des élus contestataires, au sujet de la composante de l’APW de Guelma, le président de l’assemblée peine à remettre de l’ordre. Attaques verbales, accusations… étaient le lot de cette session ordinaire qui s’est tenue mercredi et jeudi derniers. Mais le P/APW a tenté de recadrer, au passage, le dissident qui était la tête de liste de l’ex-parti unique aux dernières élections locales… Se montrant furieuse, madame le wali a quitté la salle, suivie des membres de l’exécutif, et elle est revenue après le retour au calme.

Les travaux ont repris. Au menu : le transport, le budget, l’agriculture et la santé. Mais faut-il rappeler que le PLJ qui compte seulement 7 sièges a décroché la présidence en décembre dernier, en récoltant 25 voix sur 39, contre seulement 14 pour le candidat du RND. Un scénario inattendu, rendu possible grâce à une coalition FLN-MPA-TAJ autour du PLJ.

La liaison est donc rompue entre les partis majoritaires, sur le sujet de la présidence et des commissions. D’abord, il y eut les mots des élus RND, lors de l’installation du président, juste après son élection. « On est victimes d’une machination politique, orchestrée par le candidat du PLJ», dénoncent-ils. Ensuite, il y eut le soutien de cinq autres élus (2 MPA, 1 FLN, 1 TAJ et 1 PLJ), qui ont négocié leur ralliement aux contestataires, et dénonçant « les combines qui ont marqué le choix des 2 vice-présidents».

Enfin, il y eut la réaction des prétendants pour les différentes commissions, accusant le P/APW de « favoritisme et de transgression de la réglementation ». Mais le président veut mettre fin à la discorde. «Les accusations et les déclarations de toute nature s’enchaînent et pourtant, nous sommes dans la légalité.

A ce jour, aucune de ces démarches ne fait reculer notre volonté de mettre la machine en marche, mais de tels agissements vont à l’encontre de l’intérêt de la wilaya», regrette-t-il.

Noureddine Guergour