Malgré le fait qu’il enchaîne les matchs avec son club, Adlène Guedioura, faisant preuve d’un grand professionnalisme et très coopératif, a quand même trouvé du temps pour répondre à nos questions.
Il faut dire que Guedioura est l’homme en forme de Nottingham Forest, tellement en forme qu’il est devenu le pilier de cette équipe. Dans cette interview qu’il nous a accordée, le milieu de terrain des Verts, parle de son club, mais aussi de l’équipe nationale et des ses prochaines échéances.
– Une victoire précieuse lundi dernier contre Peterborough avec une 20e place du classement. On peut dire que vous respirez un peu …
– Cette victoire contre Peterborough nous fait beaucoup de bien certes, car nous avons gagné 3 points précieux, qui nous permettent de remonter dans le tableau, créant un écart de 7 points avec le relégable. Respirer, je ne pense pas, il nous reste encore du travail et on enchaîne match après match.
– On vous sent épanoui depuis que vous-êtes à Nottingham Forest, quelles en sont les raisons et comment expliquez-vous cela ?
– Mon arrivée s’est très bien passée et l’accueil a été chaleureux. Je me sens bien, on travaille dans des conditions idéales et tout le monde est déterminé à tirer le club vers le haut. Nottingham est un club historique, qui, ces deux dernières années, a joué la montée en Premier League en arrivant 3e et 6e. En plus, je connaissais déjà quelques joueurs. Mon ami et coéquipier des Wolves, Georges Elokobi, m’a suivi à Nottingham quelques jours après mon arrivée.
– Le moins qu’on puisse dire, c’est que vous avez gagné la confiance de votre coach, puisque vous-êtes titulaire à part entière depuis que vous-êtes arrivé, votre prêt est donc plus qu’une réussite…
– Ce sera une réussite à partir du moment où nous serons totalement sauvés, rien n’est acquis d’avance. Personnellement, je prends plaisir à jouer ici et le coach m’accorde sa confiance, à moi de continuer de prouver que je mérite cette confiance. Ce qui était clair depuis le début, c’est que je suis venu ici pour jouer et apporter de la fraîcheur dans le groupe.
– Face à Leeds, vous avez inscrit votre premier but, quel a été votre sentiment ?
– C’est venu instinctivement, je ne me suis pas posé de questions, j’ai vu qu’il y avait la possibilité de frapper, j’ai saisi l’opportunité. C’est toujours un bonheur de marquer un but, surtout quand c’est suivi d’une victoire. On s’entraîne toute la semaine pour concrétiser lors du match et avoir cette sensation, c’est unique. Nous avons fait un score historique (7-3), jamais Leeds n’avait perdu plus de 7 buts à domicile.
– Votre club actuel a une grande histoire derrière lui, le ressentez-vous sur le terrain et en dehors ?
– Complètement, j’ai pu prendre en photo la Coupe de la Ligue des Champions qu’ils ont gagnée par deux fois. C’est un club très professionnel avec un public fantastique et fidèle. À mon arrivée, le club était en bas de tableau et malgré cela, le stade était toujours rempli, plus de 23 000 supporters, présents à chaque match à domicile.
– Vous n’aimez pas trop parler de votre avenir avant la fin de la saison, mais pouvez-vous quand même nous dire que le fait de rester à Nottingham soit une éventualité ?
– Pour le moment, je ne vous cache pas que je préfère rester concentré sur ma tâche ici et je parlerai de mon avenir le moment venu.
– Grâce au temps de jeu à Nottingham, vous avez retrouvé l’EN par la grande porte, puisque vous avez été titulaire face à la Gambie, ce fut un de vos objectifs en changeant de club, non ?
– Comme je l’ai déjà dit, en venant à Nottingham, mon choix a été conditionné par rapport à l’équipe nationale, car il est important d’être compétitif pour pouvoir prétendre à une place en EN.
– Justement, parlons de ce match contre la Gambie, et en plus de la performance collective de tout le groupe, vous avez été époustouflant au point que beaucoup disent que c’est votre meilleur match depuis que vous-êtes en équipe nationale ?
– Le plus important a été la victoire, que ce soit pour le groupe, le staff et le peuple algérien et personnellement ça me fait énormément de bien de gagner un match comme celui-ci, car c’était une rencontre charnière. Je me suis préparé physiquement et mentalement pour ce match. Le coach, mes coéquipiers et moi avions vraiment envie de bien faire, nos efforts ont été récompensés.
– Un vrai marathon vous attend le mois de juin prochain, vous y pensez déjà ?
– Oui, exactement, je pense que ce sera une sorte de mini-tournoi où il faudra gagner tous les matchs. J’y pense, mais je me concentrerai complètement après ma saison à Nottingham. Ce que je garde à l’esprit, c’est que ma préparation en Angleterre sera plus que bénéfique avec l’EN d’Algérie.
– Un des matchs vous opposera au Mali à Bamako, appréhendez-vous ce déplacement avec les événements actuels au Mali ?
– Je ne sais pas comment la situation va évoluer au Mali, ce dont je suis sûr c’est que j’ai confiance en l’organisation de la FAF et je sais que le président Raouraoua nous mettra dans de bonnes dispositions.
– Les observateurs affirment que le début de la compétition est toujours décisif pour la suite avec ces deux matchs contre le Rwanda et le Mali, partagez-vous cet avis ?
– Je pense que tous les matchs sont décisifs quand il y a une qualification pour la Coupe du monde. Nous allons bien nous préparer, sachant que nous aurons plus de temps et que le coach sait très bien ce qu’il fait.
– Vous avez disputé une Coupe du monde, votre rêve sera certainement d’en faire une deuxième, et dans quel pays, le Brésil !
– Vous savez, je pense que tout le peuple algérien attend de nous qu’on se qualifie pour cette Coupe du monde particulière, au Brésil, une grande nation du football. C’est dans un coin de ma tête et franchement ce sera magnifique de porter le maillot algérien là-bas. Après y avoir goûté une fois, on ne s’en lasse pas. A nous de faire de ce rêve une réalité, c’est vraiment à portée de la main. Avant cela, il y a la Coupe d’Afrique, et on se doit d’être de tous les rendez-vous.
A. H. A.