La victoire arrachée à Banjul et surtout la manière avec laquelle elle a été enregistrée montre à quel point cette équipe nationale a changé.
La victoire arrachée à Banjul et surtout la manière avec laquelle elle a été enregistrée montre à quel point cette équipe nationale a changé.
Depuis l’arrivée de Vahid, tout a changé en équipe nationale. En plus de sa révolution technico-tactique, organisationnelle, disciplinaire et esprit de groupe, on est en train d’assister à l’émergence de quelques joueurs qui étaient, il y a quelques mois, des joueurs très ordinaires et qui deviennent depuis peu des pièces maîtresses, voire des cadres, qui constitueront dans quelques mois des piliers, un socle sur lequel Vahid Halilhodzic veut bâtir son team. On parle bien évidemment de joueurs comme Kadir, Guedioura, Lacen, Mesbah et aussi Feghouli et peut-être dans un avenir très proche Liassine Cadamuro et Ryad Boudebouz. Des joueurs comme ça ne courent pas les rues. Ils sont titulaires dans de grands clubs en Europe, ils sont jeunes, motivés et le plus important, c’est que ce sont des gars bien éduqués, disciplinés et pas à problèmes. Il fallait juste leur faire confiance, les libérer et surtout les responsabiliser. Benchikha n’a pas voulu ou n’a pas osé le faire, Vahid l’a fait.
Etouffés par Benchikha, libérés par Vahid
Il faut dire que ces joueurs étaient les mêmes il y a un an ou deux, mais ils étaient étouffés par l’ex-sélectionneur national, Abdelhak Benchikha qui, même s’il comptait sur eux, n’a pas su comment leur parler et comment les libérer. Saâdane est parti, laissant place à ABC. Le changement a été fait à la barre technique, mais sur le terrain, on voyait les mêmes joueurs, la même mentalité, le même style de jeu, les mêmes cadres. Rien n’a changé si ce n’est le nom du sélectionneur. Le temps a donc fini par donner raison à Vahid Halilhodzic. Sa révolution a été réussie, et jusqu’à preuve du contraire, les décisions qu’il a prises jusque-là sont justes et justifiées. Ainsi, les Kadir, Lacen, Guedioura, Mesbah et Feghouli sont les nouveaux cadres de cette équipe nationale. Ils ont remplacé les Ziani, Belhadj et Yebda en baisse de forme depuis quelque temps. Cependant, ce qui est important est que Vahid sache comment trouver le bon dosage et surtout la bonne harmonie entre ces nouveaux cadres et les anciens cadres qui font toujours partie de l’équipe et sur lesquels Vahid compte toujours tels que Madjid Bougherra, Antar Yahia et Rafik Djebbour qui, malgré son absence, reste un élément clé des Verts, parce qu’il faut dire, Rafik est l’attaquant numéro 1 de l’EN. Pour ce qui est de ce dosage entre nouveaux et anciens, Vahid devrait faire très attention, parce qu’il n’est facile de se voir dégrader par un joueur qu’ils appelaient «petit» il y a pas moins d’une année…
A. B.