Le ministre de l’intérieur Français, Claude Guéant, acculé par une mobilisation de diverses organisations syndicales et surtout des camarades du jeune Ilyès Benyoucef, élève de première au lycée Parriat de Montceau-les-Mines dans le département de la Saône-et-Loire, arrêté et expulsé le 02 novembre dernier. Lois Sarkozy obligent, ce jeune Algérien de 18 ans, s’est retrouvé sans papiers, en séjour illégal dans le pays où il vit et où vivent ses parents. Son crime : ne pas être Français.
En devenant majeur, il a demandé un titre de séjour qui lui a été refusé. Bien que ses parents, originaires de Batna, le père est chirurgien-dentiste, et ses deux frères résident en France de manière régulière en possession de titres de séjour en règle, Ilyès, des bancs du lycée se retrouve du jour au lendemain chassé du territoire.
Dès la nouvelle connue dans son lycée, l’émotion est grande. Elèves, enseignants, administration, parents, tout le monde est sous le choc. Le 3 novembre, 700 personnes, principalement des élèves mais pas seulement, se retrouvent dans la rue pour exiger le retour d’Ilyès. Des syndicats d’enseignants, la FSU et la CGT-Educ’action, la FCPE interpellent le ministre sur cette affaire.
Guéant fini par se se ressaisir et décide de revenir sur cette expulsion, de préférence discrètement, et le 10 novembre dernier , à la veille d’un week-end prolongé, il fait dire par la préfecture qu’il faudrait qu’Ilyès demande un visa long séjour auprès du Consulat de France en Algérie.
Le mardi suivant, Ilyès quitte le Consulat son visa en poche. Un délai exceptionnellement court, un traitement de VIP ! Ilyès aurait du rentrer samedi 19 novembre et battre ainsi le record de vitesse du retour du lycéen expulsé mais sauf que cette fois-ci c’est la police des frontières Algériennes qui lui exige l’autorisation parentale pour quitter le pays car en Algérie, la majorité est à 19 ans. Mineur, Ilyès ne peut quitter le territoire qu’avec une autorisation parentale en bonne et due forme ! Voilà donc Ilyès obligé de patienter quelques jours avant que ce document officiel ne lui parvienne