Les habitants du quartier des 385 Logements dans la commune de Gué de Constantine ne savent plus à quel saint se vouer et désespèrent de retrouver leur sérénité et tranquillité.
Ils ne savent plus quoi faire en effet pour se débarrasser des indus occupants qui squattent chaque jour la voie publique, transformant leur quotidien en un calvaire de nuisances sonores, de bagarres sporadiques.
«Le soir, ce sont des joueurs de dominos qui prennent le relais, importunant les habitants par des cris et des hurlements dépassant souvent la décence. Nous n’arrivons pas à dormir pour aborder convenablement le lendemain une journée de labeur», disent certains riverains.
Ces habitants se sentent abandonnés par ceux qui sont censés veiller à leur quiétude et leur sécurité. «L’arrivée des policiers nous a permis de retrouver la sérénité. Elle a également permis au quartier de retrouver le calme, qui faisait jadis sa réputation. Mais il a suffi d’un simple relâchement du dispositif policier mis en place pour voir la horde revenir se réinstaller sur les lieux», diront des habitants dépités, qui n’hésitent pas à pointer du doigt les responsables du secteur urbain de Aïn Naâdja, ainsi que ceux de la police de proximité de Diar El Khedma.
«Toutes nos doléances auprès des responsables du secteur urbain ont été accueillies avec de vagues promesses jamais tenues. Les responsables de la police de proximité de Diar El Khedma ont failli à leur mission, celle d’assurer notre sécurité, ils nous ont abandonnées et nous nous sommes retrouvés livrés à la loi de ceux qui tirent de gros bénéfices dans le marché de la drogue et du tapage nocturne», diront nos interlocuteurs.
Pour eux, l’espoir né après l’installation d’un nouveau responsable du poste de police de proximité s’est vite estompé, quand on a vu le retour de ces délinquants qui se sont imposés. Pourtant, cela se passe en plein jour. Les transactions commerciales entre acheteurs et vendeurs se font au vu et au su de tout le monde. «Qu’attendent les policiers pour tendre un véritable coup de filet qui pourrait peut-être faire tomber plusieurs réseaux de trafiquants, de voleurs et autres ?», s’interrogent les habitants de ce quartier.
De guerre lasse et se voyant abandonnés, ils ont repris les vieux réflexes de défense contre l’intrusion de ces malfaiteurs et ces perturbateurs que les autorités de la commune ne semblent pas vouloir combattre avec la force de la loi.
«Que voulez-vous, nous sommes obligés de reprendre nos vieilles habitudes en interdisant le stationnement de voitures des dealers devant nos domiciles, à l’aide de blocs de pierre et en déversant des lubrifiants sous nos balcons.
Ça fait moche mais ça nous assure au moins la paix», affirment les habitants qui lancent un énième message au nouvel officier de la police de proximité de Diar El Khedma. «Nous espérons voir se concrétiser l’espoir né après son installation.
Nous avons remarqué un retour rassurant de la police dans certains secteurs du quartier et nous attendons qu’elle nous débarrassera de ces personnes qui nous empoisonnent la vie».
R.K