Le sort des dix-sept détenus chinois ouïgours, détenus depuis sept ans dans la prison de Guantanamo, est encore loin d’être réglé.
Alors que les autorités des île Palaos, micro-Etat du Pacifique, ont annoncé que les Ouïgours étaient les bienvenus sur leur territoire, la Chine a exigé, jeudi 11 juin, qu’ils lui soient remis.
« La Chine exige que la partie américaine se conforme à ses obligations internationales sur l’antiterrorisme, bloque le transfert de ces suspects dans un quelconque pays tiers et les rapatrie en Chine », a déclaré le ministère des affaires étrangères chinois.
Pékin considère les dix-sept Ouïgours comme des terroristes présumés pour leur appartenance au « Mouvement islamique du Turkestan oriental, classé comme groupe terroriste par le Conseil de sécurité des Nations unies ».
La région du Turkestan oriental, appelée Xinjiang par les Chinois, est à majorité musulmane.
Le cas de ces Chinois musulmans turcophones a toujours été à part dans l’histoire de Guantanamo.
Ils y sont enfermés depuis sept ans alors que le Pentagone les a blanchis de toute accusation depuis cinq ans. Les îles Palaos sont la dernière destination envisagée par les autorités américaines.
Un temps envisagée, l’Allemagne a fait machine arrière de peur de la réaction chinoise. Les Etats-Unis ne sont plus une option depuis que deux membres du Congrès se sont formellement opposés à leur transfert.
Enfin, le Canada et l’Australie s’étaient également désistés.