GTAC-2016: les équipes algériennes doivent adopter une gestion beaucoup plus professionnelle

GTAC-2016: les équipes algériennes doivent adopter une gestion beaucoup plus professionnelle

Les équipes algériennes doivent aller vers une gestion beaucoup plus professionnelle pour arriver à concurrencer la formation émiratie d’Al Nasr Dubaï qui domine le Grand Tour d’Algérie-2016 de cyclisme (GTAC-2016), ont indiqué des directeurs sportifs algériens présents durant la compétition.

« Une équipe continentale professionnelle est celle qui participe à des épreuves du calendrier international. Elle est enregistrée auprès de l’Union cycliste internationale (UCI) et reconnue et certifiée par la Fédération nationale. Les équipes algériennes doivent adhérer à cette démarche pour atteindre le niveau de la formation d’Al Nasr », a indiqué à l’APS Hamza Farouk, directeur sportif de l’équipe autrichienne Denzel Kliff.

La formation continentale professionnelle émiratie d’Al Nasr Dubaï a créé la sensation en dominant sans partage le Grand Tour d’Algérie cycliste avec un total de 12 victoires d’étapes sur 12 à l’issue du Tour international de Sétif, cinquième épreuve du GTAC-2016.

Le directeur sportif de l’équipe nationale d’Algérie, Abdennour Bendib, a estimé, de son côté, « que la moyenne d’âge des cyclistes algériens ne dépasse pas les 20 ans et ne peuvent donc, en aucun cas, rivaliser avec les coureurs d’Al Nasr. »

« L’équipe nationale algérienne compte quatre cyclistes de la catégorie des moins de 23 ans. Ils ont été sélectionnés sur base de leurs résultats, de leurs qualités et de leur mentalité. Parallèlement à cette équipe première, il a été décidé de mettre sur pied une seconde équipe qui accueille les jeunes talents (18-23 ans) », a-t-il fait savoir.

Le technicien algérien s’est dit, par ailleurs, « impressionné » par le rendement de cette équipe émiratie qui renferme en son sein des coureurs ayant acquis une certaine expérience professionnelle à l’image du Lituanien Tomas Vaitkus, champion du monde espoirs du contre-la-montre ou encore de l’Italien Luca Wackerman, champion d’Europe sur route juniors en 2009.

Les Algériens à la bourre

« Certes, nous avons du mal à remporter cette première victoire face à cette redoutable formation émiratie qui impressionne par son travail collectif des coureurs. Nous avons essayé de les déstabiliser à maintes reprises, mais pour le moment, ils sont tout simplement intraitables », a reconnu Djamel Tamanit, directeur sportif de la sélection Ouest.

Répondant à une question sur la participation des équipes algériennes de l’Est et de l’Ouest, il a expliqué que « ces deux formations se sont engagées en remplacement des équipes d’Ooredoo et de Cevital qui ont enfreint les règlements de l’UCI en matière d’engagement, en faisant changer toute la composante des cyclistes à l’issue du Tour international d’Oran. »

« Nous voulons absolument conserver ce rôle de formation pour nos espoirs, parce que nous sommes convaincus qu’il y a assez de talents en Algérie pour briller sur la scène internationale. Des coureurs comme les frères Mansouri (Abderrahmane et Oussama) ont le potentiel requis pour devenir de grands coureurs à l’avenir à l’image d’Adil Barbari qui s’est engagé avec l’équipe d’Al Nasr », a estimé Djamel Tamanit.

« En multipliant les courses sur le continent, comme c’est le cas pour le Grand Tour d’Algérie, la Fédération algérienne de cyclisme permettra aux coureurs de progresser. A l’image de Barbari et Youcef Reguigui, certains coureurs vont intégrer des équipes professionnelles », a conclu le technicien algérien avec un brin d’optimisme.