Fraîchement installée par le ministre de l’énergie, la direction de l’audit interne du groupe Sonatrach a commencé à enquêter sur des affaires relatives à des marchés conclus par L’Entreprise Nationale de Géophysique ENAGEO dont le siège se trouve à Hassi Messaoud.
Cette démarche vise à mettre un terme aux dépassements enregistrés ces dernières années comme les détournements et les avantages illégaux obtenus lors de passations de marchés, ainsi que les recrutements en contrepartie de privilèges accordés à des responsables au service des ressources humaines.
L’enquête a été ouverte au sein de l’Entreprise Nationale de Géophysique ENAGEO, suite à la plainte déposée par Arcelor Mittal qui a été exclue d’un appel d’offres, bien que prioritaire pour obtenir le marché conformément aux avantages qu’accorde la règlementation des marchés publics aux entreprises algériennes ou de droit algérien. Le marché avait alors été attribué à une entreprise italienne sans respect de la législation en vigueur. Les premiers éléments révèlent qu’un ancien responsable au service des ressources humaines et un responsable de la logistique à l’ENAGEO, ont été impliqués dans la passation illégale de marchés avec des entreprises étrangères activant dans le sud algérien. Ces pratiques avaient cours à l’insu de l’administration de l’entreprise et de son P-DG qui avait dépassé de dix ans l’âge de la retraite, avant qu’il ne soit démis de ses fonctions dans le cadre d’une enquête menée par le tribunal de Hassi Messaoud sur des marchés suspects. De ce fait, Sonatrach a décidé d’enquêter à travers la direction centrale de l’audit, au niveau de plusieurs de ses filiales dont Naftogaz dont le directeur général a été limogé, l’Institut Algérien du Pétrole de Boumerdès, l’ENAFOR et Entreprise Nationale de Services Pétroliers. Les enquêtes concernent notamment les emplois fictifs dans les filiales du groupe Sonatrach et les marchés de gré-à-gré qui étaient conclus avec la bénédiction des responsables.