La continuité du service est sérieusement entravée par les grèves répétitives.
L’été s’annonce chaud. Alors que l’on devait s’acheminer vers un été calme grâce, notamment, aux mesures d’apaisement prises par le gouvernement en faveur des jeunes sans emploi et des travailleurs, voilà que les menaces de grève reprennent et risquent de paralyser certains secteurs.
Celui de l’agroalimentaire est en pleine effervescence. Devant la frénésie qui semble s’être emparée du marché, ces derniers jours et, redoutant une nouvelle flambée des prix à l’approche du mois de Ramadhan, les grossistes tirent la sonnette d’alarme et menacent de recourir à la grève en cas de tension sur le marché.
Le ministère du Commerce a promis de prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger le pouvoir d’achat des citoyens et assurer la disponibilité de tous les produits sur le marché. S’agissant des fruits et légumes, les responsables du secteur se sont, également, prononcés en faisant part de mesures allant dans le sens de la stabilité des prix. Reste à savoir, maintenant, si toutes ces mesures seront effectives et suivies d’effet sur le terrain. Car à la veille de chaque mois de Ramadhan, on nous promet qu’il n’y aura pas de flambée des prix sur le marché. En fin de compte, c’est l’inverse qui se produit, au grand dam des citoyens qui, au lieu de faire des économies, font des sacrifices pour acheter certains produits.
Les travailleurs des communes, qui ont choisi une forme de protestation très originale en décidant de deux jours de grève par semaine jusqu’à satisfaction de toutes leurs revendications socioprofessionnelles, reviennent à la charge et annoncent un mouvement cyclique d’arrêt de travail de deux jours, soit les mardi et mercredi, à compter de mercredi prochain. La décision a été prise lors de la réunion du conseil national du secteur des communes qui s’est tenue, dernièrement, au siége de L’Ugta à Alger.
A Tizi Ouzou, ce sont les transporteurs qui sont en colère à cause d’une sombre histoire de délocalisation de la gare routière. Du chef-lieu de wilaya, cette dernière a été transférée à la gare multimodale de Bouhinoun, créant un véritable malaise au sein de la population et des usagers. Le spectre de la grève plane, aussi, sur les gares ferroviaires et les aéroports en ce mois de juillet et risque de perturber sérieusement les vacanciers, particulièrement les émigrés ayant choisi de passer leur mois de congé au pays. De leur côté, les médecins résidents maintiennent la pression en exigeant un audit et un moratoire sur le service civil. En grève depuis trois mois, les blouses blanches viennent de gagner une première bataille avec l’adoption par le gouvernement du nouveau statut des résidents, mais selon le docteur Yellès, leur porte-parole, le problème est loin d’être totalement réglé.
Les médecins résidents revendiquent une commission d’enquête sur le service civil et déclarent que le spectre de l’année blanche ne leur fait pas peur. Selon eux, cest plutôt, le ministère qui en serait le grand perdant. Ils sont plus que jamais résolus à poursuivre la grève et aller au bout de leur combat. Tout comme les enseignants contractuels de l’enseignement supérieur qui se battent depuis des années pour être titularisés. En outre, les étudiants avaient annoncé la couleur en début d’année en faisant du tapage autour du LMD et de certaines questions liées aux programmes et à la qualité de l’enseignement.
Le mois dernier, la grève des postiers avait beaucoup pénalisé les citoyens qui ne savaient plus à quelle porte ils devaient frapper pour pouvoir retirer leur argent. Tantôt, ce sont les médecins, tantôt, les postiers, à quand la fin de toutes ces grèves qui ont fini par indisposer tout le monde?