Grogne des parents d’élève à Bejaia !

Grogne des parents d’élève à Bejaia !

Les mouvements de protestation se suivent et se ressemblent à Béjaïa. Plusieurs ont marqué la journée ce lundi. C’est ainsi que les parents d’élèves de l’école primaire Azzoug-Ali, du village Bouhatem à Toudja, ont observé hier une double action de protestation. Ils ont retenu leurs enfants à la maison, comme ils ont observé un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya. Ils dénoncent l’état de dégradation de l’école.

Ils relèvent, entre autres, « la vétusté des toits de l’école et les murs qui risquent de tomber, à tout, moment, sur la tête de nos enfants » déclarent-t-ils, très en colère parce qu’ils ont, à maintes reprises saisi les autorités, comme l’a déclaré un parent. Et de regretter le fait que les autorités locales n’ont rien fait après plusieurs saisines. Ils revendiquent des travaux de réaménagement en urgence sur les infrastructures de l’école : cours, toilettes, classes, sanitaires, etc. Pour les parents, l’état de dégradation et de danger dans cette école ne permet pas d’accueillir les élèves dans de bonnes conditions.

Les parents d’élèves de l’école primaire Les Martyrs Mihoubi, (Larbaâtache) dans la commune de Fénaïa, exigent toujours la fin du conflit opposant les instituteurs à la directrice. Les enseignants sont en grève en solidarité avec leur collègue suite à un conflit avec la responsable. Excédés par ce conflit, les parents ont fermé l’établissement et exigent une solution rapide et le retour de leurs enfants sur les bancs de l’école. A Barbacha, les habitants du village Khéllil ont pris d’assaut le siège de l’APC qu’ils ont bloqué. Ils demandent l’amélioration des conditions de vie dans le village notamment le raccordement au gaz de ville, l’eau potable, et l’aménagement urbain et celui des pistes.

Les mécontents ont été invités à rencontrer le chef de daïra et le P/APC qui ont attentivement écouté leurs plaintes. Pour leur part, les familles « provisoirement recasées », dans un camp de toile depuis plusieurs années à Saket, ont elles aussi investi le siège de la wilaya. Elles ont observé un énième sit-in, revendiquant leur recasent dans des logements décents avant le début de l’hiver. Les manifestants ont relevé l’insécurité dans les chalets, surtout après l’agression le mois dernier d‘une femme. Ils ont lancé un cri de détresse sur les souffrances endurées au quotidien, surtout celles de leurs enfants scolarisés qui doivent venir le matin en ville et retourner le soir.

A Béni Djellil, les habitants du village Tizi n’Djber ont scellé le siège de l’APC depuis plus d’une semaine pour réclamer la prise en charge de leurs doléances liées à « l’amélioration de leurs conditions de vie dont l’aménagement d’une route et la délocalisation d’une décharge publique ». Les villageois maintiennent leur action et sont entrés en conflit avec l’APC, qui aurait déposé plainte contre quatre manifestants. A Béjaïa, un groupe d’habitants issus de plusieurs blocs situés sur les hauteurs ont observé hier un sit-in devant la wilaya, interpellant le wali afin d’arrêter les travaux de terrassement d’une route et la construction de logements dans le cadre du programme LPA engagés par une promotion immobilière.

Des travaux qui ont provoqué un important glissement de terrain au point de menacer trois ou quatre immeubles de s’écrouler. Les mécontents exigent la réalisation d‘un mur de soutènement en urgence avant l’arrivée de la saison des grandes pluies. Enfin, la RN 26 a été coupée au lieu-dit « Abadou » près de Fénaïa Ilmathen ou village agricole, par les habitants de ce lieu-dit qui exigent l’amélioration de leurs conditions de vie. La route a été rouverte à la circulation après plusieurs heures, mais sa fermeture n’a pas été sans causer des désagréments aux usagers.