Des dizaines d’enseignants contractuels et vacataires, exerçant dans les trois cycles de l’éducation (primaire, moyen et secondaire), ont observé hier un rassemblement devant l’annexe du ministère de l’Education nationale, à Ruisseau.
Décidé par le Comité national des enseignants contractuels, le rassemblement a permis à ces derniers de réclamer, une fois encore, leur « intégration dans des postes permanents et le payement de leurs salaires », selon un enseignant contractuel rencontré sur les lieux du rassemblement. Aux environs de 13 h, les éléments de la Sûreté nationale ont embarqué une dizaine d’enseignants contractuels et ont dispersé le rassemblement.
En signe de solidarité avec les enseignants contractuels et vacataires, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) a réitéré, dans un communiqué publié hier, ses engagements auprès de cette frange et revendiqué leur intégration avant l’organisation du concours de recrutement prévu pour la fin du mois de mars.
Le syndicat, qui a d’emblée confirmé sa participation au rassemblement de ces enseignants, exige également le payement immédiat des arriérés de salaires de tous les contractuels.
Ce derniers ne comptent d’ailleurs en aucun cas lâcher du lest jusqu’à satisfaction de leurs doléances. Faute de quoi, les enseignants ont décidé d’observer un rassemblement permanent afin d’inciter la tutelle à répondre favorablement à leur requête.
Dans ce contexte, le CLA a dénoncé le fait que « plus de 20 000 enseignants contractuels dans le secteur de l’éducation, dont la majorité a exercé plus de trois ans et dans des zones éloignées, sont toujours en attente de leur intégration et du paiement de leurs salaires ».
« Nonobstant les divers cris de détresse et les actions entamées par ces enseignants, les responsables concernés font toujours la sourde oreille et continuent dans leur logique de précarisation de l’emploi, et ce par le maintien annuellement de plus de 20% des postes budgétaires dans le secteur de l’éducation sous forme de contractuels ou de préemploi », lit-on dans le communiqué de ce syndicat.
Concernant ce dernier volet, le CLA a réitéré sa revendication portant sur la création de 48 000 postes budgétaires pour la rentrée scolaire 2016/2017 afin de répondre aux besoins du secteur en procédant par l’intégration de tous les contractuels et préemploi avant l’organisation de tout concours.
Devant cette situation, qui a trop duré, le CLA reste convaincu que seule « la mobilisation et la lutte des enseignants est capable d’arracher leurs droits et de mettre fin à la précarisation du métier de l’enseignant ».
Grève au lycée Mohamed-Boudiaf à El-Madania
Le lycée Mohamed-Boudiaf, situé à El-Madania, à Alger, risque la paralysie. Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) compte entreprendre une grève à partir d’aujourd’hui en vue de protester contre le manque flagrant d’encadrement.
Ce mouvement de protestation a été organisé également pour dénoncer l’insécurité dans les écoles, le désordre et l’absentéisme des élèves.
Sur ce dernier point, le CLA a enregistré un taux d’absentéisme important des élèves, ce qui est nullement contrôlé par l’administration.
« Nous avons déposé un préavis de grève au niveau de la Direction de l’éducation et du ministère de l’Education nationale le 8 février 2016, dans lequel nous avons signalé que nous ne pouvions pas travailler dans de pareilles conditions. Nous avons par la suite observé un arrêt de travail le 10 février passé, mais aucune suite n’a été donnée à notre requête », selon le CLA.