Grogne au Sheraton d’Alger : Deux heures de grève et la direction satisfait les doléances des travailleurs

Grogne au Sheraton d’Alger : Deux heures de grève et la direction satisfait les doléances des travailleurs
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Une première pour ce cinq étoiles. Un débrayage de deux heures aura suffit aux travailleurs de l’établissement hôtelier Sheraton Club des Pins pour avoir gain de cause après leur bras de fer qui les a opposés à leur direction. La direction de l’hôtel s’est engagée officiellement à reconnaitre le syndicat d’entreprise que les travailleurs vont créer incessamment. Elle a aussi émis un avis favorable pour l’une des principales revendications des employés, à savoir la réintégration de leurs collèges licenciés.

Le principe de la revalorisation salariale a été également l’autre point arraché par les travailleurs. C’est ce qu’a appris DNA auprès d’une source proche des travailleurs.

D’après cette source qui n’a pas souhaité être identifiée de crainte de représailles, ces décisions ont été prises à l’issue d’une réunion de travail a regroupé mardi 28 juin la section locale UGTA et l’actionnaire majoritaire du Sheraton, en l’occurrence le propriétaire de l’entreprise SIH.

Ordre du jour : l’examen de la plateforme de revendications des employés de l’établissement. Cette réunion intervient peu de temps après un mouvement de débrayage de 2h, soit de 8heures à 10heurs du matin, observé par les employés de cet établissement hôtelier, l’un des plus raffinés et les plus chers de la capitale. Dimanche, une grève d’une heure fut décrétée par les protestataires.

Du coté des travailleurs, il n’y a pas de quoi pavoiser malgré cette annonce. Un employé confie que rien d’officiel ne leur est parvenu, ajoutant que les délégués envoyés discuter avec la direction n’étaient toujours pas revenus.

La direction de l’établissement a convoqué mardi après-midi (14h) les représentants des travailleurs à une réunion de travail afin de sortir avec des conclusions concrètes à même de satisfaire les deux parties.

A 16h, les quatre personnes déléguées par leurs collègues pour discuter avec l’administration ne sont toujours pas ressorties. « La situation est en stand-by pour le moment. On attend toujours les résultats», affirme travailleur.

Auparavant, un employé de cet établissement hôtelier situé sur la cote ouest d’Alger, a fait part des conditions de travail jugées difficiles des travailleurs. Ces derniers, exerçant de nuit, se voient contraints d’assurer des heures supplémentaires sans bénéficier de la moindre prime. Quid des salaires ? Des employés d’un établissement aussi prestigieux perçoivent encore un salaire dérisoire de 15.000DA/mois.

Par ailleurs, des travailleurs évoquent la vague de licenciements « abusifs » décidées par la direction de l’établissement à l’encontre de certains travailleurs « qui ne méritaient pourtant pas pareilles sanctions ».