Ce sont les nouvelles soirées à la mode aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Cela s’appelle des « Swine flu parties », littéralement, « Soirées grippe porcine ».
Ça ne se passe pas entre milliardaires à Miami ou dans les clubs branchés de South Kensington arrosés de jéroboams de champagne, mais chez Monsieur Tout-le-monde.
Le principe est simple : des convives se réunissent autour d’un ami contaminé par la grippe A, puis les invités s’embrassent et boivent tous dans le même verre.
L’idée est simple : contracter le virus de la grippe A tant que sa virulence n’est pas trop forte afin de fabriquer des anticorps en vue d’une seconde vague qui pourrait arriver à l’automne prochain.

Cette initiative surprenante n’est pas nouvelle. Voltaire racontait déjà dans sa onzième lettre philosophique intitulée Sur l’insertion de la petite variole les « swine flu parties » du 18e siècle.
Il expliquait que les Anglais imitaient les Turcs en tâchant de s’immuniser contre la petite variole après l’avoir volontairement contractée sous une forme bénigne.
Mais, aux États-Unis, le Center for Disease Control and Prevention (Centre de contrôle et de prévention sanitaire) se montre très sceptique sur la méthode.
Pour l’agence, ce serait « une grande erreur » que d’exposer à la grippe A, lors des Swine flu parties, des enfants et des personnes à risque, qui serait mortelle dans près de 4,5 fois sur mille.
Répandre le virus accroîtrait également de manière significative ses chances de mutation sous une forme plus sévère. Mieux vaut donc changer de plan pour le samedi soir.