Les autorités sanitaires de Tizi Ouzou ont infirmé l’existence d’un cas suspect de grippe porcine.
À la faveur d’une rencontre avec la presse, la secrétaire générale du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou a tenté de rassurer la population qui a été prise de peur suite à un cas suspect qui a été déclaré à Aïn El-Hammam.
« Nous avons mobilisé tous les moyens matériels et humains pour faire face à la situation », révélera Mme Nadia Aïd.
L’oratrice nous fera part de la création d’une cellule de veille depuis le 3 mai dernier.
Elle a pour mission d’organiser les structures d’accueil, mobiliser les moyens logistiques et faire un travail d’infirmation en direction des acteurs concernés.
Pour ce qui est du cas suspect signalé dans la presse récemment, le Dr Bouchaïb, qui a eu à traiter le sujet au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Tizi Ouzou, affirme que les analyses effectuées ont donné des résultats négatifs, même si sa mise en quarantaine était auparavant justifiée.
Le sujet a été mis en observation durant 24 heures avant de procéder à des prélèvements transférés au laboratoire national de référence OMS de l’Institut Pasteur d’Alger.
Celui-ci a donné son verdict sur l’inexistence du virus H1N1. « Le seul cas suspect a été formellement infirmé par l’IPA », dira le Dr Bouchaïb, qui reconnaît que son service a agi par précaution.
Aux yeux de la spécialiste, ce qui inquiète le plus, c’est le caractère pandémique de la grippe porcine.
Mettant un bémol dans son propos, elle reconnaît que le virus ne survit pas en période de chaleur, l’Algérie étant un pays connu pour sa canicule estivale, mais non sans avertir sur la réémergence du virus H1N1 quand le froid sera de retour.
Les caméras thermiques installées dans les aéroports pour servir de capteurs de température ne peuvent rien déceler si le virus est en incubation.
Pour preuve, les deux cas déclarés à Alger ont pourtant transité par l’aéroport.
Mme Aïd veut rassurer les citoyens maintenant que le cas suspecté a été infirmé par l’IPA.
« Tous les moyens ont été mobilisés pour faire face à la situation dans le CHU », nous informe-t-elle.
L’arrivée des émigrés en Kabylie cet été suscite des appréhensions légitimes chez la population, d’autant que les cas confirmés ou suspects jusque-là ont été décelés sur des ressortissants algériens établis à l’étranger, en Amérique du Nord notamment.