Grippe H1N1 : Les Américains remettent en doute l’efficacité du vaccin

Grippe H1N1 : Les Américains remettent en doute l’efficacité du vaccin

Des personnels de santé aux USA ont refusé la vaccination forcée contre la grippe H1N1. Les risques pour la santé présentés par ces vaccins sont encore inconnus, estiment-ils. Ce refus a fait réagir l’Organisation mondiale de la santé qui a tenu à rassurer que «le vaccin peut provoquer des effets secondaires tout à fait mineurs».

Selon l’AFP, une action en justice devait être engagée jeudi dernier auprès d’une cour fédérale de Washington pour le compte notamment des personnels de santé de l’Etat de New York qui refusent la vaccination obligatoire contre la grippe H1N1, selon un avocat les représentant.

Cet avocat, Jim Turner du cabinet Swankin and Turner de Washington, a expliqué que cette procédure visait la FDA (Food and Drug Administration), l’agence américaine de réglementation des médicaments, pour avoir autorisé quatre vaccins expérimentaux contre le virus HIN1 de la grippe sans procéder à tous les essais cliniques requis par la loi pour démontrer leur innocuité.

«Les risques pour la santé présentés par ces vaccins sont totalement inconnus», a-t-il encore affirmé, précisant qu’il s’agissait de la première action en justice de cette nature et qu’elle s’appliquerait à l’ensemble des Etats-Unis si elle aboutissait. «Le vaccin ne devrait pas être autorisé tant que la FDA n’a pas terminé ses tests», a expliqué l’avocat.

Les plaignants estiment que la FDA a fait l’impasse sur les critères légaux les plus élémentaires destinés à assurer la sécurité du public et soulignent que les vaccins sont distribués à des millions d’Américains y compris des enfants. Jim Turner a cité également la possibilité que le vaccin anti-HIN1 sous forme de spray nasal qui contient des virus vivants atténués, puisse «déclencher lui-même la pandémie que le gouvernement fédéral affirme que les Américains devraient redouter».

Cet avocat affirme que la FDA a également autorisé l’utilisation d’un adjuvant, le Squalène, pour doper l’efficacité d’une dose unique du vaccin.  Alors que cet adjuvant peut-être toxique, a-t-il dit. Quant aux vaccins sous forme d’injection qui représentent la grande majorité, ils contiennent du thimerisol, un conservateur avec du mercure qui accroît les risques pour les femmes enceintes, surtout sur le fœtus et pour les enfants, a indiqué cet avocat.

L’avocat a critiqué l’immunité accordée par les autorités sanitaires américaines aux firmes pharmaceutiques qui ont produit ces vaccins anti-H1N1 qui ne peuvent pas ainsi faire l’objet de poursuites en cas d’effets secondaires.

Les Etats-Unis ont commandé plus de 255 millions de doses dont 77 millions ont déjà été distribuées pour cette campagne massive de vaccination qui a commencé début octobre. Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) recommandent la vaccination pour les groupes les plus vulnérables à cette infection à savoir les femmes enceintes, les enfants et les jeunes adultes jusqu’à 24 ans, ainsi que tous ceux qui souffrent de certains problèmes médicaux chroniques.

L’OMS riposte face à cette polémique

Cette polémique aux Etats-Unis suscite réellement des inquiétudes. La vaccination contre la grippe porcine peut être un danger pour la santé des malades. A ce sujet, l’Organisation mondiale de la santé a voulu rassurer. L’OMS, par le biais de son porte-parole, avait précisé que les cas d’effets secondaires sont tout à fait mineurs.

«En Chine, quatre personnes ont signalé des effets secondaires, sur un total de 39 000 personnes vaccinées», a affirmé le porte-parole de l’OMS, Gregory Hartl.  «Il s’agit de symptômes bénins, comme des maux de tête et des crampes musculaires», a-t-il précisé, avant d’ajouter qu’ «il est normal que des personnes souffrent d’effets secondaires après l’administration de vaccins.

Mais le vaccin contre la grippe A est tout à fait sûr». Pour le porte-parole de l’OMS, ces craintes ne doivent en tout cas pas empêcher les gens de se faire vacciner.  Le vaccin reste, selon lui, le moyen le plus sûr de prévenir une pandémie.

A l’instar de nombreux pays, l’Algérie s’est préparée à faire face à une probable pandémie. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, avait rassuré en annonçant d’importants stocks de vaccins attendus prochainement. «Un premier arrivage de 20 millions de doses de vaccin contre la grippe A, sur un total de 65 millions prévues, sera réceptionné dans les prochains jours», avait-il déclaré le 13 septembre. L’Algérie a commandé ses doses de vaccin auprès de 4 laboratoires internationaux.