Le professeur de médecine Bernard Debré affirme que la grippe A/H1N1 « n’est pas dangereuse » et que la mobilisation contre la pandémie « ne sert qu’à nous faire peur », dans une interview à paraître dimanche dans le Journal du Dimanche.
« Cette grippe n’est pas dangereuse. On s’est rendu compte qu’elle était peut-être même un peu moins dangereuse que la grippe saisonnière. », déclare le Pr Debré, par ailleurs député UMP de Paris.
« Tout ce que nous faisons ne sert qu’à nous faire peur », ajoute-t-il.
« Oui, cette grippe fuse très vite. Et après? Un malade en contamine deux ou trois, contre un pour une grippe classique. Mais cela reste une grippette, ce n’est ni Ebola, ni Marburg », souligne-t-il.
« Il y a 800 cas répertoriés en France. Va-t-on se mettre à comptabiliser les diarrhées ? »
Selon lui, les gouvernements « n’avaient pas vraiment d’autre choix que de suivre », après que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) eut, « de façon un peu rapide, commencé à gesticuler, avec des communiqués quotidiens et des conférences de presse à répétition ».
Mais il leur « reproche d’avoir ensuite succombé à une surmédiatisation politique de cet événement. »
« Il y a 800 cas répertoriés en France. C’est une plaisanterie! Va-t-on se mettre à comptabiliser les diarrhées ? », lance-t-il.
Il estime qu’en France « les vaccins ne seront pas prêts avant le 15 novembre » c’est-à-dire « lorsque le premier pic de contamination sera passé. »
La France « pas prête » pour faire face à la grippe A, selon Jean-Marie le Guen
Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, médecin et président du conseil d’administration de l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) est plus inquiet.
Il a affirmé dimanche que la France n’est « pas encore prête » à affronter la grippe A (H1N1).
Une réponse pour le premier ministre François Fillon, qui assurait vendredi que le pays était « prêt » face au risque de pandémie.
« Contrairement aux affirmations péremptoires du Premier ministre sur une protection illusoire de la France contre la grippe A, il reste encore beaucoup d’efforts à faire », déclare dans un communiqué le député.
Il « demande au gouvernement de mettre en oeuvre une véritable organisation de santé publique: information, éducation, engagement sur le terrain, repérage et actions auprès des personnes les plus fragiles et les plus exposées ».