Grippe A : Les enfants amérindiens plus vulnérables au Canada

Grippe A : Les enfants amérindiens plus vulnérables au Canada

Les enfants des populations amérindiennes au Canada continuent à être nettement désavantagés par rapport au reste de la population notamment en matière de santé et de mortalité infantile, indique mercredi un rapport d’UNICEF Canada.

Selon ce rapport, un enfant des communautés amérindiennes sur quatre vit dans la pauvreté contre un sur neuf dans le reste de la population et la mortalité infantile y est deux à trois fois plus importante.

Alors que le taux de mortalité infantile nationale est de 5 pour 1.000, il est de 8 pour 1.000 dans les communautés amérindiennes et de 16 pour 1.000 au Nunavut, où 85 % de la population est inuite, selon cette étude – un supplément au rapport annuel de l’UNICEF sur la situation des enfants dans le monde.

Pour l’Assemblée des Premières Nations (APN), principale organisation amérindienne, le rapport souligne la vulnérabilité particulière des communautés amérindiennes au virus A(H1N1) de la grippe porcine.

« Le rapport montre que les inégalités en matière de soins ajoutées aux mauvaises conditions sociales dans nombre de nos communautés contribuent à un moins bon bilan sanitaire, même en temps normal. C’est pour cela que les Premières nations sont particulièrement vulnérables au H1N1 », a souligné le chef de l’APN, Phil Fontaine, dans un communiqué.

L’APN a reproché cette semaine aux autorités fédérales d’avoir agi tardivement face à la progression du virus dans des communautés autochtones.

Le rapport de l’UNICEF Canada note que, malgré des progrès observés dans presque tous les aspects de la santé, « la situation des enfants des Premières nations, des Inuits et des métis, reste deux à trois fois plus affligeante que celle des autres enfants canadiens ».

Le taux de vaccination des enfants amérindiens vivant dans les réserves est de 20 % inférieur à celui de la population générale.

Et de 33 à 45 % des enfants amérindiens ou inuits souffrent de maladies chroniques.

Le taux de fécondité des adolescentes amérindiennes est en outre sept fois plus élevé que dans le reste de la population.

Les autochtones (Indiens, métis et Inuits) sont environ 1,2 million sur une population de 33,5 millions de Canadiens.