Grippe A : Les cours scolaires seront sur internet, à la radio et à la télévision

Grippe A : Les cours scolaires seront sur internet, à la radio et à la télévision

Le ministère de l’Education nationale met en place un plan de gestion dans la cas d’une éventuelle crise qui pourrait être provoquée par la propagation du virus de la grippe porcine en Algérie.

M. Boubekeur Benbouzid, le premier responsable du secteur, assure que son plan sera mis en marche dès la rentrée scolaire du 13 septembre prochain, voire quelques jours avant.

Le plan en question ne se limitera pas aux actions d’information et de sensibilisation mais va jusqu’à la mise en ligne des cours (Internet), ainsi que la réalisation de cours radiophoniques et télévisuels pour les classes d’examen, de façon particulière.

Ceci, bien sûr, après la fermeture des établissements scolaires. Le ministre affirme ne pas rejeter la survenue d’une pandémie de grippe porcine en Algérie, mais si cela devait arriver, des moyens considérables seront ainsi mobilisés afin d’y faire face.

Des moyens importants mais qui restent toutefois limités, comparés au nombre trop élevé d’élèves : au moins 8 millions dans les trois paliers de l’enseignement.

Selon M. Benbouzid, c’est donc seulement les classes d’examen qui sont concernées par ce nouveau dispositif.

Une déclaration faite hier en marge d’une rencontre avec les directeurs de l’éducation des 48 wilayas, consacrée aux préparatifs de la rentrée 2009/2010.

L’occasion pour M. Benbouzid de rappeler à l’ordre ses collaborateurs pour assurer un meilleur accueil aux élèves.

A ce propos, a indiqué le ministre, 17 995 écoles primaires, 4 853 CEM et 1 825 lycées seront ouverts aux élèves le 13 septembre prochain. Les enseignants sont au nombre de 370 259, soit 5 639 encadreurs supplémentaires par rapport à l’année dernière.

Quelque 10 000 nouveaux postes budgétaires seront ouverts cette année aux enseignants. Un concours devrait avoir lieu au cours du mois d’octobre prochain, dont le ministre n’a pas dévoilé la date exacte, affirmant que lui-même ne la connaissait pas puisque c’est la fonction publique qui doit décider de cela.

Il assurera toutefois qu’il veillera en personne à ce que la priorité soit accordée aux contractuels : «Nous les aiderons avec les moyens dont nous disposons mais ce n’est pas moi qui décide…».

Concernant le déficit en enseignants de français, le ministre a affirmé que 4 000 logements sont actuellement disponibles dans le sud du pays : «J’appelle les licenciés en français qui sont dans le nord du pays à postuler pour des postes dans le sud. Nous leur offrons l’emploi et le logement».

Le ministre prévoit même de solliciter les enseignants partis à la retraite : «Nous sommes en négociation avec des enseignants retraités».

Pour ce qui est des changements dans l’emploi du temps, induit par la mise en œuvre du nouveau week-end semi-universel, le ministre Benbouzid a rassuré qu’il y a toujours possibilité d’employer les heures creuses et d’avancer d’une demi-heure les cours de l’après-midi lorsque cela s’avérerait nécessaire.

Le ministre a même demandé aux directeurs de wilaya d’avancer d’une heure les cours du matin dans les régions du sud du pays : «Il est nécessaire de commencer les cours à 7 heures au lieu de 8 heures dans les wilayas du sud».

Pour ce qui est de la prorogation de l’année scolaire à 35 semaines au lieu de 27 actuellement, Benbouzid a soutenu que «nous ne faisons que remettre les choses à leur place. L’année scolaire commence en septembre et se termine le 4 juillet. Nous n’inventons rien».

Karima Mokrani