Grippe A : Le vaccin fait peur aux femmes enceintes

Grippe A : Le vaccin fait peur aux femmes enceintes

Après l’échec cuisant de la première phase qui a ciblé le personnel de santé avec des résultats catastrophiques(31 personnes sur près de 7.500)et comme il fallait s’y attendre

La campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1), qui devait toucher dans sa seconde phase les femmes enceintes, entamée hier, n’a pas suscité l’engouement escompté. Pire encore, le refus du personnel de santé de se faire vacciner en raison, d’une part, des débats fracassants qui ont eu lieu dans certains pays en avance dans leurs campagnes de vaccination et, de l’autre, à l’issue du décès d’une praticienne à Sétif, 36 heures après avoir reçu le vaccin, a eu même des effets sur l’une des vaccinations très anodines, notamment le rappel du vaccin contre la diphtérie et le tétanos pour les élèves de 1ère année secondaire.

C’est l’exemple des élèves du lycée Maraval à Oran, dont la majorité a refusé de se faire vacciner, prétextant un état grippal, alors que dans la réalité ils croyaient que le vaccin était celui de la grippe porcine. Pourtant, l’information a été diffusée à large échelle et au niveau de chaque établissement, un calendrier vaccinal était affiché.

Il a fallu convoquer les élèves en présence de leurs parents pour que cette vaccination soit effectuée avec encore des réticences. Ces inquiétudes ne pouvaient avoir lieu si cette vaccination n’avait pas coïncidé avec celle de la grippe porcine. Chez les femmes enceintes rencontrées, hier, au niveau de certaines maternités ou de simples PMI dépendant des polycliniques, une seule réponse : «je refuse ce vaccin». L’une d’elles ira même jusqu’à dire que «c’est un bluff commercial, car il est vrai que mon système immunitaire est fragile.

Mais si les agrumes étaient abondants et à des prix raisonnables, la vitamine C est la meilleure arme pour lutter contre toutes les formes de virus. Et puis quand je vois que la sage-femme qui me suit durant toute la grossesse refuse elle-même et d’emblée le vaccin, moi je ne veux nullement être un cobaye».

A titre illustratif, à l’EPSPE s-Seddikia, son premier responsable nous apprend que, généralement, les femmes concernées viennent en nombre très limité et leur vaccination est différée, étant donné que le flacon de 10 doses pourrait être gaspillé dans le cas où d’autres ne se présentent pas dans le même temps. Du coup, il appartient aux équipes de vaccination de mettre l’accent sur la sensibilisation en direction des sujets qui se présentent, et ce conformément à la circulaire ministérielle n° 42 où il est question de mettre en relief le consentement éclairé.

En d’autres termes, les personnes qui se présentent pour des renseignements peuvent être abordées en leur laissant l’initiative, certes, mais en les orientant sur la nécessité de l’acte vaccinal .Notre interlocuteur indique, par ailleurs , que le personnel de santé continue d’être indécis, mais que son adhésion se fera progressivement, car ils s’est donné un temps d’observation.