La date de la campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1 sera annoncée une fois que le certificat de conformité du vaccin en question sera remis par les instituts de référence chargés de l’analyser.
C’est ce qu’a déclaré le professeur Ismaïl Mesbah, directeur de la prévention chargé des maladies infectieuses au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière lors d’une conférence de presse à Alger.
«Le vaccin homologué au Canada fait actuellement l’objet de contrôle systématique au niveau de l’Institut Pasteur et l’Institut national de toxicologie », affirmé le Pr. Mesbah.
«La campagne de vaccination ne sera lancée que si l’Institut Pasteur libère le vaccin après son contrôle», a précisé Samia Amrani, directrice chargée du dossier grippe AH1N1 au niveau du ministère de la Santé. Les 713 000 doses réceptionnées sont actuellement sous contrôle.
Le programme de vaccination contre la grippe AH1N1 s’effectuera conformément aux recommandations l’Organisation mondiale de la santé. Il « concernera d’abord le personnel de la santé des secteurs public et privé dont l’effectif global est estimé à 550 000 pour assurer la continuité des soins, ensuite les femmes enceintes dont le nombre est estimé à 850 000, les corps constitués, les patients atteints de pathologies chroniques, les enfants et les adolescents âgés entre 6 mois et 24 ans ainsi que l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois », a expliqué Mme Amrani.
Pour la réussite de cette opération, l’Algérie a opté pour la stratégie de proximité. En effet, 8100 vaccinateurs ont été mobilisés au niveau de tous les CHU, hôpitaux, établissements spécialisés, maternités, polycliniques, salles de soins et unités de dépistage. Soit au total 8810 structures de santé. Des équipes mobiles ainsi que d’autres centres de vaccination seront réquisitionnés en cas de besoin. Le personnel chargé de vacciner sera composé d’un médecin, d’un agent administrateur et de plusieurs vaccinateurs, selon l’importance de la population à vacciner.
M. Mesbah a expliqué que les patients seront examinés avant l’acte de vaccination. « Les vaccinateurs seront dotés de trousses d’urgences pour parer à toute réaction allergique et effet indésirable pouvant se manifester après l’injection du médicament », a précisé le spécialiste. Ainsi, le patient vacciné restera-t-il en observation pendant 30 minutes. Sur ce point, le professeur Mesbah a assuré qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer sur les effets secondaires que peut entraîner le vaccin. « Tout produit actif entraîne des effets indésirables considérés comme bénins », a-t-il rassuré.
Dans ce contexte, Samia Amrani a souligné que le poste de commandement de la santé a mis au point un dispositif organisationnel en faveur des Directions de la santé et de la population (DSP). Aussi, les directeurs de ces institutions sont dans l’obligation d’élaborer un plan de mise en œuvre de la vaccination au niveau des wilayas pour identifier les personnes devant faire l’objet de vaccination.
Pour rappel, l’Algérie a enregistré 476 cas de grippe AH1N1 dont 24 décès. 20 millions de doses de vaccin contre le virus seront réceptionnées dans les six prochains mois.