Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a déposé, hier, à Alger une gerbe de fleurs devant la stèle érigée à la mémoire des journalistes assassinés par le terrorisme durant la décennie noire, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.
Le ministre, qui était accompagné des directeurs d’organes de la presse, des cadres de son ministère et de journalistes, a observé une minute de silence et lu la Fatiha du Saint Coran à la mémoire de ces martyrs du devoir national. Dans une déclaration de la presse, M. Grine a exprimé sa « profonde pensée » pour les journalistes « morts pour que vivent l’Algérie et la liberté d’expression ». Soyez tout aussi libres que vous l’êtes. Dans votre majorité, vous êtes libres et professionnels, libres dans vos têtes, dans vos coeurs et dans vos plumes », a-t-il dit à l’adresse des journalistes présents sur place. « Ne diffamez pas, n’insultez pas, croisez l’information. La liberté c’est très bien, pour peu qu’elle ne touche pas à la morale, à la vertu, à l’éthique et la déontologie », a ajouté le ministre. Grine a affirmé que les éditeurs sont « les premiers concernés » par ce message, et ils « devraient penser à la situation des journalistes en cette journée, car le journaliste doit avoir une rémunération conséquente et une formation lui permettant de maîtriser davantage la profession ». Par ailleurs, il a insisté sur le respect de l’éthique et du professionnalisme pour les cinq bureaux des chaînes privées de télévision agréées à Alger, car, a-t-il expliqué, la liberté d’expression « n’est pas la liberté de diffamation, ni d’insulte ».
Appel à l’amélioration des conditions
de travail des journalistes
Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a appelé par ailleurs, les éditeurs de presse à œuvrer pour l’amélioration des conditions de travail des journalistes. « J’ai un message aux éditeurs : qu’ils améliorent les conditions de travail des journalistes et, pourquoi pas, leurs conditions de vie », a déclaré le ministre sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année. Soulignant que l’intérêt qu’il porte pour l’amélioration des conditions de travail des journalistes, le ministre a déploré que des professionnels de médias « vivent, dans certains cas, dans des conditions lamentables ». Le ministre a indiqué avoir été approché, lors de ses sorties dans une quarantaine de wilayas, par des journalistes « ayant travaillé pendant 15 ans sans aucun contrat et avec un salaire ne dépassant pas les 15 000 DA ». Pour ce qui est de la base juridique de ces chaînes, le ministre a fait savoir que « seules 5 d’entre elles ont des bureaux accrédités et qu’une trentaine autres (de droit international) ne sont pas accréditées et qui versent parfois dans l’outrage ». Interrogé sur le cas d’une chaîne privée, convoquée par l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), le ministre a nié toute action de censure. « Le président de l’ARAV a rappelé à l’ordre une chaîne, le directeur de la chaîne lui même s’est excusé. Il a reconnu qu’il y avait des dépassements. Je ne vois pas de censure », a-t-il soutenu .