Grine au sujet de la transition vers le tout-numérique: “Nous serons au rendez-vous”

Grine au sujet de la transition vers le tout-numérique: “Nous serons au rendez-vous”

Si l’objectif tracé à l’échelle mondiale est d’en finir avec la technique de l’analogie d’ici 2020, l’Algérie table sur le tout-numérique d’ici 2018, a affirmé Grine.

La migration de la diffusion analogique vers le tout-numérique dans le secteur audiovisuel ne fait pas peur aux ministres de la Communication et de l’Industrie, deux secteurs concernés par la question. Hamid Grine et Abdessalem Bouchouareb, respectivement ministres des deux secteurs sus-indiqués, qui présidaient hier la journée d’étude sur la numérisation de la radiodiffusion (TV et Radio) tenue au Cercle national de l’armée à Béni Messous-Alger, ont affirmé chacun de son côté que leurs secteurs sont prêts à relever un tel défi et que cet objectif est à leur portée. Hamid Grine qui s’est exprimé en premier a déclaré que le passage vers la numérisation de la radiodiffusion dans la télévision et la radio et l’élimination des zones d’ombre étaient les premières tâches auxquelles il s’est attaqué en 2014 en arrivant au gouvernement.

«En visitant la wilaya de Béchar dans le cadre de mes sorties de travail, j’ai insisté auprès des responsables de la radio locale d’aller rapidement vers la numérisation, et ce, afin d’être au rendez-vous du tout-numérique», s’est rappelé Grine. «Aujourd’hui, la radio locale de Béchar et les autres radios du Sud du pays dont la couverture numérique ne dépassait pas à cette époque-là les 40%, a atteint aujourd’hui 65%», a ajouté le ministre lors du point de presse animé en marge de la rencontre, en faisant remarquer que la couverture numérique dans la télévision publique, les chaînes de Radio nationale et locales qui à la même date (2014, ndlr) ne dépassait pas 65%, a atteint aujourd’hui un taux de 85%.

Et de poursuivre «le parachèvement en équipements de transmission pour le lancement de la radio numérique terrestre permettra une couverture de l’ordre de 95%, à l’échelle nationale, avec une excellente qualité et l’élimination des zones d’ombre, avec le concours du système RDS (Radio data système ou système radiocommunication de données)». La technologie (RDS) permet, selon Hamid Grine, l`écoute d`une station radio sans interruption lors d`un déplacement, en prenant en charge automatiquement le passage d`une fréquence à l`autre.

Cependant, le passage vers le tout-numérique ne sera pas atteint, avertit Grine, si les citoyens ne font pas de leur côté le pas et n’adhèrent pas au projet. «Ces derniers doivent se doter des équipements nécessaires, afin de profiter de cette technologie», a-t-il insisté, en faisant savoir que son département a lancé d’ores et déjà une campagne de sensibilisation dans ce sens. Pour ce qui est des autres partenaires devant intervenir pour la réussite de cette transition, le ministre a indiqué qu’il est en train d’oeuvrer afin de créer «le cadre nécessaire de concertation entre les différents acteurs dans ce secteur, notamment les sociétés de diffusion, les fabricants d’équipements», a-t-il soutenu, tout en concluant: «Si l’objectif tracé à l’échelle mondiale, est d’en finir avec l’analogie d’ici 2020, l’Algérie table sur le tout-numérique d’ici 2018.»

Prenant la parole, Abdessalem Bouchouareb s’est engagé de son côté pour la fabrication désormais localement de tous les récepteurs, émetteurs, transistors et accessoires adéquats pour la généralisation de la diffusion numérique. «Soyez rassurés de ce côté. Nous disposons des moyens et du génie nécessaires pour réussir ce challenge», a décliné Bouchouareb à son collègue au gouvernement. Le type d’entreprises qui seront chargées de la fabrication de ces équipement indiquera en outre le ministre de l’Industrie et des Mines, sont les start up.

Notons que le ministre de la Communication a réaffirmé au cours du point de presse tenu en marge de la journée, que la couverture de la prochaine campagne électorale des législatives ne sera assurée et permise que pour les médias publics et les cinq chaînes de télévision disposant d’autorisation et de bureaux en Algérie. «La Télévision et la Radio nationales seront exclusivement chargées de l’expression directe des candidats, tandis que les cinq chaînes privées (Ennahar TV, Echorouk TV, Dzair TV, El DjazairiaTV et Hogar TV), dont les bureaux sont accrédités, seront autorisées à couvrir l’activité des partis», a-t-il répondu.