Lors de la session de formation au profit des professionnels de la presse qui s’est tenue jeudi à l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information, sous le thème de « Géopolitique des médias : L’Algérie et les enjeux internationaux », le ministre de la Communication Hamid Grine,
a déclaré que 3 000 cartes du journaliste professionnel seront délivrées d’ici à juillet prochain.
Grine a précisé que 2 200 cartes ont été délivrées à ce jour, et que ce nombre pourrait atteindre 2 700 à 3 000 cartes, il a ajouté que cette démarche permettra d’élire un conseil d’éthique, une autorité de régulation de la presse écrite ainsi qu’une commission permanente chargée de la carte du journaliste professionnel ».
Par ailleurs, Le ministre de la Communication Hamid Grine, a mis en avant jeudi à Alger l’importance de la formation continue des journalistes dans la perspective du projet de professionnalisation de la presse que son département envisageait de concrétiser.
« Il est important d’accorder davantage d’intérêt à la formation continue du journaliste en Algérie notamment dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux », a affirmé le premier responsable du secteur.
Le ministre a déclaré que : « le projet de professionnalisation des journalistes que nous œuvrons à concrétiser conformément aux nouveaux défis dictés par la géopolitique des médias s’articule autour de la formation continue et régulière des journalistes des secteurs public et privé ».
D’autre part, Le directeur de l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information (ENSJSI), Abdeslam Benzaoui, a déclaré qu’il est nécessaire d’avoir des chaînes d’information et des radios à destination de l’extérieur. « Nous appartenons à un espace vital où il y a des enjeux très important et où la voix et l’identité de l’Algérie doivent être prises en charge », a-t-il annoncé.
Il a ajouté que « tant qu’on aura pas mesuré l’enjeu identitaire (véhiculé notamment par les médias) et compris que nous sommes dans une situation de passivité par rapport aux pays du Proche-Orient et de l’Occident, on ne jouera aucun rôle sur le plan géopolitique ».
« Nous avons une politique internationale avec des enjeux régionaux, d’où la nécessité de mettre en place une politique d’influence et c’est notamment aux médias que revient cette mission », a-t-il expliqué.
Le ministre a fait savoir que le programme de formation de son secteur pour l’année 2015 prévoyait l’organisation, à partir du 28 février en cours, d’un cycle de formation au profit des chargés de l’information au niveau des ministères, qui sera suivi d’une autre session en faveur des responsables de la communication des wilayas.
Pour le ministre, ces sessions sont organisées « dans le cadre des principes de bonne gouvernance du processus d’information et de communication au niveau local ».
Quant à la diffamation à laquelle recourent certains titres nationaux, le ministre de la Communication a indiqué que cet acte relevait beaucoup plus d’un manque de professionnalisme des journalistes que d’une volonté malsaine.
Mais quand il s’agit d’éthique professionnelle, « il est nécessaire de s’en tenir au principe d’abstention même au risque de rater le scoop », a averti le ministre.