Le grignon d’olives à béjaia : Une richesse déversée dans les rivières

Le grignon d’olives à béjaia : Une richesse déversée dans les rivières

L’olive ne serait-elle qu’une histoire d’huile à récolter? Assurément pas, car nos coutumes, malheureusement disparues, nous affirment le contraire.

Le grignon d’olives, était chez le Kabyle une richesse qu’il récupérait pour se réchauffer en temps de froid. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas en raison de l’apport de nouveaux moyens modernes de chauffage. Du coup, cette richesse inestimable est jetée dans les ravins et les rivières pour aggraver encore plus la pollution. Faute d’investisseurs en mesure de récupérer ce produit qui provient de la trituration des olives, il est laissé à l’abandon. Ailleurs, sous d’autres cieux, le grignon d’olives est perçu comme une matière première à partir de laquelle on produit du compost, des briques de chauffage, de l’aliment pour bétail ou du savon. Chez nous on le jette et personne ne pense à le transformer. Avec les centaines d’huileries qui activent en H24 dans toute la Kabylie la production est si importante que l’on imagine le potentiel d’une telle filière qui, si elle bénéficiait d’investissements appropriés, serait porteuse de richesse et de création d’emploi. le grignon d’olive est un sous-produit du processus de trituration, composé de peaux, de résidus, de la pulpe et de fragments des noyaux. Le grignon est constitué de résidus solides résultant de l’extraction d’huile, alors que les résidus liquides sont dénommés margines. Les principales utilisations du grignon sont les suivantes: il est livré aux raffineries pour l’extraction de l’huile de grignon. On en fait une sorte d’épandage comme additif sur les terres agricoles, de préférence après compostage. On l’emploie comme combustible pour le chauffage. Le grignon pur se présente comme un très bon combustible, d’emploi facile et doté d’un pouvoir calorifique élevé, qui peut être utilisé comme substitut du bois de chauffage et en granulés pour chaudières et poêles. Il est utilisé dans les moulins à huile pour réchauffer l’eau employée dans la phase de malaxage ou commercialisé comme succédané du bois en granulés. Actuellement, le prix sur le marché est sensiblement la moitié de celui des granulés, pour des prestations équivalentes. On en fabrique du savon de Marseille. On l’utilise pour l’alimentation du bétail. Le grignon est aussi un additif très approprié pour les unités de gazéification pour la production de biogaz. Voici donc un créneau qui n’est pas des moindres. Dans une région au rendement important en matière d’huile d’olive, l’exploitation de grignon d’olives se présente comme une véritable richesse qui devrait susciter l’intérêt de parce qu’il peut induire comme richesse pour les collectivités locales, de création d’emplois et surtout de sédentarisation des populations. Celles-ci ne demandent qu’à rester chez elles, s’investissant forcément dans la replantation des oliviers et la revalorisation des oliveraies sachant qu’au bout il y a un grand profit.

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