Grèves travailleurs : le PT dénonce les accusations du gouvernement

Grèves travailleurs : le PT dénonce les accusations du gouvernement

Le parti des travailleurs de Louisa Hanoune s’est penché lors de sa réunion hebdomadaire sur la situation sociale actuelle, les mouvements de grèves dans plusieurs secteurs ainsi que la réaction du gouvernement quant à ces mouvements de protestations.

Dans un communiqué rendu public hier mercredi, le PT a d’abord fait état des mouvements de grèves qui secouent le pays depuis plusieurs semaines. Il s’agit de « l’expression directe de la détresse extrême qui touche l’immense majorité des travailleurs et leurs familles ».

Le parti n’a pas manqué de soulever l’origine de cette situation qui est liée aux « politiques ouvertement antisociales et antiéconomiques mises en œuvre par les gouvernements successifs et aggravées par la gestion chaotique de la pandémie Covid-19 ».

« En manifestant ou en se mettant en grève, les médecins, les enseignants, les fonctionnaires des impôts, les agents de contrôle du commerce, les postiers, les pompiers, les éleveurs, les paysans, les petits commerçants, les étudiants, les chômeurs et les larges couches de la population paupérisées n’ont fait qu’exercer leurs droits fondamentaux », indique le parti des travailleurs.

« Les travailleurs ne se sont jamais adressés aux institutions internationales »

Pour aborder la question des réactions du gouvernement quant à la situation actuelle, le PT commence par affirmer que les protestataires s’adressent via leurs mouvements « aux institutions de l’État et à leurs tutelles », tout en précisant que « nulle part, nous n’avons vu des travailleurs ou leurs représentants s’adresser aux institutions internationales ».

Ainsi, le parti de Louisa Hanoune estime que les sanctions des pouvoirs publics et des tutelles qui ne cessent de s’abattre sur les grévistes ne sont en aucun cas justifiées. « Qui peut croire à l’accusation de trahison brandie contre les différentes catégories de fonctionnaires et travailleurs qui luttent légitimement pour la survie de leurs familles et le sauvetage de leurs outils de travail ? », s-interroge-t-on.

« Qui peut croire que les grévistes seraient à la solde de parties étrangères ? »

De surcroit, le PT dénonce donc les accusations du gouvernement portant sur des parties étrangères qui seraient derrière ces mouvements. Encore une fois, le parti s’interroge donc : « Qui peut croire que ces millions d’Algériennes et d’Algériens seraient à la solde de parties étrangères ? ».

Par ailleurs, la formation politique dénonce vigoureusement « la gestion sécuritaire de ces conflits sociaux » qui est « porteuse de tous les dangers ». « Le droit de grève et de manifestation est systématiquement diabolisé par les autorités », a encore dénoncé le PT.

À titre d’exemple, l’on cite la réaction du gouvernement à la protestation des agents de la protection civile. « Pour le PT, la manifestation des agents de la protection civile ne devait en aucun cas être réprimée ». Ici encore, l’on dénonce également auprès du parti « la répression, l’annonce de la suspension de 230 agents et l’accusation infâme d’être actionnés par des parties étrangères ».