Les enseignants universitaires entameront une grève de trois jours à partir de mardi, a annoncé dimanche le Conseil National des Enseignants du Supérieur (CNES). Pour faire entendre des revendications socioprofessionnelles, cette vaste action de contestation paralysera les universités du pays du 14 au 16 avril. L’action a été décidée lors de la dernière réunion du conseil national, indique El Watan. Le CNES dénonce la « légèreté » avec laquelle le dossier de la révision du statut particulier de l’enseignant-chercheur a été suivi. « Le CNES rejette formellement le projet de décret exécutif modifiant et complétant celui portant statut particulier de l’enseignant-chercheur, qui implique un recul par rapport au texte initial », a déclaré M. Rahmani, président du syndicat, au quotidien francophone. La formation syndicale réclame aussi la révision du régime d’indemnisation. « La dernière augmentation de salaire date de 2008. Près de 25 000 enseignants ont été recrutés après cette date et n’ont ainsi jamais connu d’augmentation », a ajouté le représentant du CNES. Selon El Khabar, le CNES organisera également une réunion urgente samedi prochain afin d’évaluer cette action de contestation et de décider des actions à suivre. Le syndicat a aussi évoqué la possibilité d’une grève ouverte « au cas où le ministère continuerait à ignorer les demandes soulevée ».
