Grève largement suivie hier,Les paramedicaux paralysent la sante

Grève largement suivie hier,Les paramedicaux paralysent la sante
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«Les ponctions sur salaires décidées par l’administration, les menaces et les intimidations du ministère de la Santé n’auront pas raison de notre détermination d’aller jusqu’au bout de notre action», soutiennent les paramédicaux.

La grève à laquelle a appelé le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a été largement suivie. Hier, la paralysie a été perceptible au niveau des hôpitaux, polycliniques et autres centres de soin de proximité de santé publique.

À la polyclinique des brûlés à Alger, le débrayage a été suivi à hauteur de 95%. Un infirmier au niveau de cette structure de santé ne voulait plus croire aux déclarations du ministre de la Santé selon lesquelles les préoccupations des paramédicaux ont été prises en charge. Pour lui, ce ne sont que des simples promesses voire des paroles destinées à être trahies à l’avenir.

Au niveau national, le taux de suivi avoisine les 88%, nous a déclaré le secrétaire général du SAP, Ghachi Lounes. Et notre interlocuteur de confirmer que l’administration a usé de tous « les moyens illégaux pour parvenir à casser la dynamique de grève.

Pour le SG du SAP les paramédicaux n’ont pas reçu notification d’une quelconque décision de justice décrétant leur grève illégale. Au niveau de l’hôpital Mustapha Pacha à Alger, le service était au ralenti en ce premier jour. Une centaine de paramédicaux se sont rassemblés au Centre Pierre et Marie Curie.

Ces derniers n’arrivaient pas à comprendre les menaces de ponction sur salaires et les intimidations de l’administration de l’hôpital à leur encontre. Ils regrettent surtout la manière avec laquelle le département de Djamel Ould Abbès répond à leur action, « pourtant garantie par la constitution ». Les paramédicaux soutiennent, à cor et à cri que leur grève ne souffre d’aucune irrégularité. D’autant qu’un préavis a été déposé dans les normes requises à la tutelle.

Le service minimum a été assuré à travers tous les établissements de santé. Pour ces raisons et bien d’autres, le personnel du paramédical est déterminé à aller jusqu’au bout de son action, soit jusqu’à la satisfaction entière de ses doléances. C’est peine perdu d’avance, soutient-il, que de croire que c’est par ces pressions que le ministre pourrait venir à bout de notre détermination.

«Aujourd’hui, nous constatons que le ministère au lieu de nous répondre par des mesures concrètes à même de mettre fin à notre bras de fer qui n’a que trop duré, le voila qu’il préfère la politique du bâton», annoncent-ils, avant d’affirmer, sans amertume, que le département de Ould Abbès a réagi à notre mouvement alors que le bon sens aurait été d’agir par une réponse de fait à nos revendications socioprofessionnelles.

Ces doléances n’ont rien à voir d’avec la politique. Et là, les paramédicaux voulaient, à coup sûr, rétorquer au premier responsable du secteur qui avait, lors d’une déclaration faite à la presse au cours de la conférence nationale sur la politique de la santé organisée du 3 au 5 février à Alger, déclaré qu’il ne voulait point de « la politique au sein de son secteur ».

Sur ce même registre, les revendications du corps médical sont : la promulgation de leur statut particulier et leur intégration dans le tableau « A » catégorie « 11 », la réintégration des cadres syndicaux suspendus, un salaire digne et une meilleur considération. Inutile de rappeler dans ce sillage, que le personnel paramédical a été exclu de la conférence sur la santé.

Une exclusion interprétée par les praticiens de la santé publique de « ridicule » et « d’inique ». Enfin, les paramédicaux réclament, également, à être intégrés dans le système LMD (Licencemaster- doctorat) pour bénéficier d’une formation (Bac+4).