Suite au rassemblement qu’ils ont observé hier, les ouvriers du métro d’Alger ont été appelés à une rencontre de conciliation qui devait réunir aujourd’hui avec le P-DG du groupe du métro d’Alger-Centre (GMAC).
Outre les retards et reports qui ont émaillé la gestion et la réalisation du projet du métro d’Alger, la protestation socioprofessionnelle des travailleurs de certaines entreprises étrangères ont eu l’effet de retarder l’achèvement de différents chantiers de ce projet. En plus de la grève illimitée qu’ils observent depuis le mois dernier, les ouvriers du métro d’Alger ont observé hier un rassemblement de protestation suite au mutisme affiché par les employeurs portugais et les responsables algériens au niveau de la place des Martyrs d’Alger. Le P-DG du groupe du métro d’Alger-Centre (GMAC) a répondu aux protestataires et s’est dit disponible à une séance de conciliation qui devrait se dérouler aujourd’hui entre les représentants des grévistes et lui-même Il convient de rappeler, par ailleurs, que les travaux d’extension du métro depuis la Grande poste à la place des Martyrs sont en suspens suite à la grève illimitée enclenchée par plus de 300 ouvriers depuis le 21 novembre dernier.
Il s’agit, en fait, d’un mouvement de protestation contre des conditions de travail inadéquates et répressives dénoncées par les ouvriers. Entamée au mois de novembre dernier, cette grève illimitée se poursuit toujours et ralentit les travaux du chantier de la place des Martyrs. Selon Zoheir Bougarouia, les employés sont lésés et exploités par leurs employeurs portugais et délaissés par les responsables algériens. Et d’ajouter que ce mouvement est observé pour revendiquer des améliorations socioprofessionnelles à l’exemple du paiement des heures supplémentaires et les primes d’hygiène et de la femme au foyer. Le représentant des ouvriers du métro d’Alger a en outre souligné qu’au lieu de prendre en charge les préoccupations exprimées par les ouvriers, la direction a procédé «à des poursuites judicaires contre les contestataires».
La même source regrette à cet effet la politique de l’intimidation et les licenciements auxquels a recouru la direction. A noter également que les grévistes ont de l’espoir par rapport à l’invitation au dialogue adressée par leur direction. Il est attendu de la direction du groupe du métro d’Alger-Centre (GMAC) la satisfaction des doléances légitimes et l’amélioration du climat de travail dégradé et exploitant.
Yasmine Ayadi