Grève illimitée des cheminots,Le ministère aux abonnés absents

Grève illimitée des cheminots,Le ministère aux abonnés absents
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Comme prévue par ses initiateurs, la grève des cheminots de la région d’Alger a drainé les travailleurs de toutes les autres régions, causant une paralysie nationale qui nécessite vraisemblablement l’intervention du ministère des Transports.

La grève des cheminots entame aujourd’hui son cinquième jour. Au Centre, à l’Est comme à l’Ouest, tous les trains sont à l’arrêt pour une durée indéterminée suite au mouvement de protestation des travailleurs de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF). Comme prévue par ses initiateurs, la grève des cheminots a vite drainé les travailleurs de la SNTF de toutes les régions (Oran, Annaba, Constantine), causant une paralysie nationale qui nécessité vraisemblablement l’intervention du ministère des Transports. Hier encore, la pression a été maintenue, avec en plus des cheminots, les fonctionnaires de la direction nationale et de la direction régionale d’Alger qui ont rejoint le mouvement de contestation. A l’origine de la paralysie, la revendication portant sur le versement des rappels de septembre 2009 à décembre 2010 sur la nouvelle grille des salaires, déposée le 4 octobre auprès de la direction générale de la SNTF. Il a été opposé à cette demande un refus catégorique des responsables de cette entreprise, avec comme argument «l’incapacité financière de la SNTF de répondre favorablement à cette doléance». Cet argument n’a pas convaincu les grévistes qui estiment que «que la SNTF a largement les moyens de satisfaire notre revendication», déclare un agent du service recettes de l’entreprise. Face au désordre qui s’installe dans la durée et qui a affecté fortement le trafic routier, la direction générale de la SNTF signe et persiste dans son refus de satisfaire la revendication principale des grévistes. Cette situation qui semble sans issue sème le désarroi chez les usagers. Le ministère des Transports, censé prendre en charge les préoccupations des employés, des usagers et des entreprises qui relèvent de son département, ne prend aucune position, laissant le conflit perdurer entre la direction de la SNTF et ses fonctionnaires. Joint hier par téléphone, le représentant des travailleurs et syndicaliste Abdelhak Benmansour, a affirmé qu’«aucune solution ni appel à la discussion n’ont été proposés par la direction générale de la SNTF ni par le ministère des Transports». Notre interlocuteur soulignera en outre que «le mot d’ordre de grève est maintenu. Le retour à la normale dépend de la réponse favorable à notre revendication». Les usagers des trains prennent leur mal en patience en attendant…

Par Yasmine Ayadi

LG Algérie