Une grève « générale et illimitée », avec pour revendication des augmentations salariales, a été déclenchée samedi en début d’après-midi au complexe sidérurgique ArcelorMittal d’El Hadjar (Annaba), à l’appel du syndicat d’entreprise, a-t-on constaté. Ce mouvement fait suite à « l’échec » des négociations avec la direction générale d’ArcelorMittal Annaba autour du relèvement des salaires, a précisé le secrétaire général du syndicat d’entreprise, Smaïn Kouadria, faisant toutefois savoir que le dialogue avec l’employeur « reste ouvert » en vue de trouver une solution à ce conflit collectif de travail.
Le même syndicaliste a, par ailleurs, annoncé qu’un nouveau round des négociations sur les augmentations des salaires est prévu dans la journée de samedi avec le directeur général d’ArcelorMittal Annaba. La direction générale de cette entreprise a proposé une « augmentation de 24 % des salaires de base, échelonnée sur trois ans, soit 8% par an dont 4% sans condition et l’autre moitié liée aux résultats de production », a indiqué de son côté le chargé de la communication, M. Mohamed Guedha.
Selon ce responsable, cette proposition, « vite rejetée par le partenaire syndical, a été faite en dépit de la situation financière critique d’ArcelorMittal Annaba ». Ce mouvement de grève a été entamé dans les structures en charge des produits sidérurgiques pour ensuite se généraliser progressivement aux laminoirs, aux hauts fourneaux et aux aciéries à oxygène et électrique, a-t-on relevé sur place.
Le complexe sidérurgique d’ArclorMittal d’El Hadjar qui emploie actuellement quelque 5.600 travailleurs, dispose d’une capacité théorique de production de deux millions de tonnes d’acier liquide par an.