Gréve des étudiants et des médecins résidents : La tutelle déterre la hache de guerre

Gréve des étudiants et des médecins résidents : La tutelle déterre la hache de guerre

Le ministre de l’Enseignement supérieur Tahar Hadjar a affirmé ce samedi 17 mars 2018 que les grévistes seront considérés comme “ajournés” et seront privés de recrutement dans le secteur de l’Education et a promis de “faire appliquer la loi” contre les étudiants grévistes des Ecoles supérieures et les médecins résidents qui boycottent les examens du DEMS.

Après avoir rappelé que ses services « ont reçu, à maintes reprises, des représentants des médecins résidents pour examiner leurs revendications socio-professionnelles », le ministre a indiqué que « lors de la dernière rencontre, une seule revendication a été formulée, à savoir le report des épreuves », précisant que cette revendication « a été rejetée ». Hadjar a déclaré à la presse en marge de la Conférence nationale des universités que « le ministère est attaché à la date fixée au préalable pour le déroulement des épreuves du DEMS, soit du 18 mars au 12 avril 2018 », indiquant que « les médecins résidants concernés doivent assumer leur entière responsabilité ».
Pour rappel les candidats au DEMS avaient décidé, la semaine dernière, de boycotter les examens « jusqu’à satisfaction de toutes leurs revendications », précisant que cette décision avait été prises à la suite d’une réponse « défavorable » des responsables du ministère lors d’une réunion avec des membres du bureau national du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) ». Les revendications des médecins résidants portent, entre autres, sur « l’annulation du caractère obligatoire du service civil, la dispense du service militaire, une meilleure formation pédagogique et la révision des Statuts ».
« En dépit de la réponse favorable du ministère de la Santé à certaines revendications formulées, notamment la réduction du nombre de spécialités concernées par le service civil, l’attribution d’un logement, l’aménagement et l’équipement des plateaux techniques dans les wilayas d’affectation dans le cadre du service civil, le droit au regroupement familial pour les couples de médecins, outre l’autorisation d’exercer une activité complémentaire dans le secteur privé », le « CAMRA demeure attaché à la grève jusqu’à satisfaction de toutes les revendications », avait-il souligné.
Par ailleurs, et s’agissant des revendications des étudiants des Ecoles supérieures portant notamment sur les postes de travail après leur graduation, le ministre a indiqué que « les étudiants de Terminale poursuivent leurs études et ne sont pas concernés par la grève », rappelant que les statuts des Ecoles supérieures stipulaient que « tout étudiant redoublant deux fois ne bénéficiera pas de recrutement au ministère de l’Education ». Le ministre a appelé,  par la même occasion, les étudiant grévistes à « faire preuve de sagesse », estimant que la grève illimitée était « contraire aux règles juridiques régissant l’action syndicale ». Hadjar a réaffirmé que « la voie du dialogue et de concertation entre les composantes de la famille universitaire demeure le meilleur mécanisme pour la prise en charge de l’ensemble des préoccupations ».