Le personnel de l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa) est en grève depuis le 11 novembre.
Les protestataires, chauffeurs et receveurs de l’Etusa, justifient leur mouvement par le retard d’un mois mis dans le virement des salaires. Mais selon la direction générale de l’Etusa, cette question a été réglée et le versement des salaires s’effectue désormais le 10 de chaque mois.
Cette échéance est également rejetée par les travailleurs qui exigent que la paie soit versée à la fin du mois. Une demande que la direction générale (DG) de l’Etusa juge impossible à satisfaire « car toutes les données sur le rendement des travailleurs sont arrêtées chaque 31 du mois », signale un responsable. « L’établissement de la comptabilité des salaires de plus de 25.000 travailleurs réclame plus d’une semaine de travail, et c’est pour cette raison qu’on a arrêté la date de virement à chaque 10 du mois », a expliqué le responsable. Hier, à la place des Martyrs, les travailleurs campaient sur leur position en maintenant le mot d’ordre de grève.
Selon des travailleurs, une plateforme de revendications a été adressée à la direction des ressources humaines de l’entreprise. « Le problème du retard dans les salaires est la goutte qui a fait déborder le vase. Il y a d’autres points plus importants comme l’accord collectif, la révision du plan de carrière qui n’ont pas été pris en charge par la direction », a indiqué un groupe de travailleurs de l’Etusa, qui précise que les grévistes ne sont pas contre le virement des salaires le 10 de chaque mois, à condition que la DG officialise cette décision par une note. Car, selon eux, il n’y a pas de communication entre le premier responsable de l’entreprise et les travailleurs. Pour sa part, le directeur général de l’Etusa, Krim Yacine, qui intervenait hier sur les ondes de la Radio nationale, a déclaré que la grève est illégale et que la plateforme de revendications des travailleurs a été adressée au ministère de tutelle. Tout porte à croire que le bras de fer entre les travailleurs et la DG va durer. L’absence des représentants des travailleurs a compliqué davantage la situation. Notons que la Direction des transports de la wilaya d’Alger ait fait appel aux transporteurs privés pour suppléer l’absence de bus de l’entreprise publique.
M. Benkeddada