Les 380 travailleurs algériens du chantier du Transrhumel sont entrés en grève illimitée depuis dimanche. Une grève qui n’est pas sans conséquences sur les travaux paralysés avec une perte de 78. 000 euros par jour selon les représentants de la section syndicale.
Le SG adjoint de la section syndicale du chantier, M. Amar Kechroud a souligné que « ce mouvement se poursuivra jusqu’à l’application des dispositions de la convention collective signée en 2009 ». Le même syndicaliste a ajouté que « toutes les voies menant à une conciliation sont épuisées et qu’une tentative de médiation menée par l’inspection du travail de Constantine a buté sur une impasse ».
Les travailleurs algériens exigent, que l’année de référence pour le calcul de la prime d’indemnité de licenciement (prime de fin de chantier) « doit être 2009 et non 2013 comme voudrait l’appliquer l’entreprise Andrade-Gutierrez. Ils revendiquent également la modification de la méthode de calcul des heures supplémentaires et revendiquent le versement des sommes dues au titre des œuvres sociales, (2% de la masse salariale).
Du coté brésilien, l’entreprise Andrade-Gutierrez a saisit la justice. Les responsables brésiliens accusent les travailleurs d’entraver le projet et ont déposé une requête au niveau du pôle judiciaire spécialisé de Constantine, surtout que les syndicalistes ont empêché les Brésiliens d’accéder aux bases de vie.
Notons que le chantier compte quelque 200 expatriés. Le directeur des travaux d’Andrade-Gutierrez, M. Nelson Vasques s’est refusé à tout commentaire sur le débrayage déclenché dans ses chantiers.
M.E.H.