Ils n’ont fait qu’une seule journée de grève jusqu’à présent et la réponse du ministère de l’Enseignement supérieur est tombée. C’est le niet catégorique.
Selon une note envoyée au recteur de l’université de Tizi Ouzou le 9 du mois en cours, le ministère de l’Enseignement supérieur oppose un refus catégorique à la demande des grévistes. Selon le même courrier, transmis à la presse par le rectorat de l’université de Tizi Ouzou, les 10.000 logements de fonction dont a bénéficié l’université de Tizi Ouzou et qui sont actuellement en chantier sont exclusivement destinés aux enseignants.
Sans aucune possibilité de négocier un quota. Le même courrier venu en réponse à l’appel à la grève, prévoit que les travailleurs de l’administration universitaire et des oeuvres sociales pourraient en bénéficier dans d’éventuels projets de logements pour l’université de Tizi Ouzou. Le ministère de l’Enseignement supérieur s’appuie, dans son argumentation, sur la circulaire N° 276 du 04/05/1991 qui prévoit un taux de 20% des logements pour les travailleurs et 80% pour les enseignants. En fait, les travailleurs des oeuvres sociales de l’université de Tizi Ouzou ont entamé un mouvement de grève hier mercredi pour une durée illimitée.
Dans leur préavis de grève lancée il y a deux semaines, ces derniers prévoyaient deux journées de grève chaque semaine. Un débrayage, ajoutent-ils, cyclique jusqu’à l’obtention de leur quota de logements. Initialement, les grévistes reprochaient au recteur justement de ne pas vouloir coopérer avec eux mais avec ce courrier, il devient évident que le problème ne se pose pas au niveau du rectorat de l’université de Tizi Ouzou. La note signifie sans ambages que le problème dépasse les prérogatives des responsables de l’université. La note signifie également que les travailleurs n’obtiendront pas gain de cause. Le ministère de l’Enseignement supérieur est catégorique dans sa réponse. C’est un niet catégorique qui leur a été opposé.
Prévu aujourd’hui devant le portail principal du campus de Hasnaoua 2, un rassemblement des travailleurs réunira tous les grévistes. Ce sera sans nul doute l’occasion de décider de la suite à donner au débrayage au vu des derniers développements induits par la note du ministère de l’Enseignement supérieur. Par ailleurs, il est à rappeler que les travailleurs des oeuvres sociales s’estiment lésés par la répartition du premier quota de logements qui est de 10.000, généralement implantés au niveau du nouveau pôle universitaire de Tamda.
Aujourd’hui, les grévistes se trouvent donc devant une situation nouvelle qui nécessite de réorienter les décisions prises pour relancer la grève. Une fin de non-recevoir catégorique peut-elle rendre caduque cette grève et la rendre inutile? Il faut attendre la semaine prochaine pour voir, mais entre-temps il est au moins certain que les étudiants souffrent du mal-être dans les campus.