«Le taux de suivi de la grève des travailleurs de l’Etablissement de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa) a atteint hier 100%. Suite à cela, toutes les lignes ont été paralysées», a indiqué Djamel Aït Medjane, syndicaliste chargé de l’organisation de la grève.
Les travailleurs de l’entreprise publique Etusa ont en effet organisé hier un arrêt de travail de deux heures, de 10h à midi, pour dénoncer la non-satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles et la fermeture des portes du dialogue par la direction.
Le syndicaliste chargé de l’organisation de ce mouvement de protestation a expliqué que l’option d’arrêt de travail de 2 heures est une mesure choisie par les travailleurs, après leurs déceptions consécutives aux autres «solutions» qui n’ont «abouti à rien», selon lui. Il a par ailleurs indiqué que le syndicat a tout fait avec «le directeur par intérim – nommé récemment – après l’éviction de l’ancien directeur, accusé par les travailleurs et le syndicat de l’Etusa de corruption. Mais selon Aït Medjane, «le nouveau directeur par intérim n’a pas apporté de solutions à nos revendications».
Par ailleurs, indiquons que le syndicat ainsi que les travailleurs de l’Etusa refusent de négocier avec ce nouveau directeur, parce qu’il a laissé dans la nouvelle direction une des «têtes» de l’ancienne direction, qui a nui à l’entreprise. Aït Medjane a expliqué par ailleurs que les travailleurs de cette entreprise organiseront d’autres actions de protestation si la tutelle ne donne pas suite à leurs revendications, tout en précisant que les prochaines démarches à suivre émaneront des travailleurs eux-mêmes. Il n’a pas écarté le recours à la grève, qui est selon lui une action légale, pour protester contre leurs conditions socioprofessionnelles défavorables. «La grève sera notre dernier rempart, si nous épuisons toutes nos cartes de pression», a-t-il précisé.
Pour ce qui est des revendications des travailleurs, il faut savoir qu’ils réclament l’application de la convention collective signée avec la direction de l’entreprise en 1997, et l’application du salaire minimum, qui équivaut à 18 000 DA énoncée à l’article 101 de la même convention, ainsi que d’accorder la prime de panier, tel que requis par la loi, qui doit être équivalente à 2,5% du salaire de base.
Fella Hamici