Confrontée à d’énormes difficultés multiformes, ayant menacé jusqu’à sa pérennité, la Société nationale des véhicules industriels, SNVI, dont les travailleurs sont en grève depuis dimanche, a bénéficié d’importantes mesures de la part des pouvoirs publics, qui ont répondu aux préoccupations de l’UGTA, affirme la Centrale syndicale dans une déclaration rendue publique ce week-end.
A l’adresse des travailleurs de cette entreprise ressuscitée, l’UGTA a mis en exergue les mesures prises dans le cadre financier, notamment.
Il s’agit « du traitement de l’endettement pour un montant de 62 milliards de dinars et un apport en cash de 5,5 milliards de dinars destinés à rétablir l’équilibre financier et le confortement des fonds propres, le redressement des tarifs douaniers appliqués aux intrants dans l’industrie des véhicules, la mise en place d’un dispositif obligeant les bénéficiaires de l’Ansej et d’autres dispositifs d’aide à l’emploi d’acheter exclusivement auprès de la SNVI, le financement de l’investissement à solliciter auprès du Fonds national de l’investissement évalué à 11 milliards de dinars sur 20 ans avec 7 ans de grâce et un taux bonifié de 2% ».
Dans ce cadre, le ministère des Finances, est-il expliqué dans la déclaration de l’UGTA, « a notifié à la SNVI que ses produits ne sont pas soumis à la nouvelle taxe sur la commercialisation de camions et engins roulants neufs ».
Quant aux augmentations salariales, précise la centrale syndicale, « la dernière tripartite a décidé que des négociations portant augmentation des salaires soient engagées dans le cadre des conventions collectives de branches et d’entreprises ».
Ces négociations toucheront l’ensemble des entreprises publiques et privées. D’ailleurs, « une réunion avec les fédérations nationales se tiendra avec le secrétariat national de l’UGTA afin de mettre en place les mécanismes de négociations ».
La Centrale syndicale considère, à propos de la retraite anticipée, important de signaler que « l’actuel dispositif de retraite demeure toujours en vigueur jusqu’à la promulgation du nouveau texte de loi », lequel préservera le droit de départ en retraite pour les travailleurs remplissant les conditions, même après sa promulgation.
Et pour « lever toute mauvaise interprétation sur les postes pénibles et présentant des conditions particulières de nuisance », l’UGTA pense que « la loi relative à la retraite n° 83/12 du 02 juillet 1983, prévoit dans son article 7 bénéficie d’un départ en retraite avant l’âge légal ».
Par ailleurs, tout en soulignant que « ceci ne pourra, ni ne saura se réaliser sans la mobilisation effective des bonnes volontés dans un climat serein et empreint de confiance », l’UGTA conclut que « toutes ces mesures de relance de l’outil de production nationale ne pourront que concourir à la sécurisation et à la création d’emplois ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs et de leurs familles».