Grève des travailleurs de la SME,Vers une pénurie de ciment à l’Est ?

Grève des travailleurs de la SME,Vers une pénurie de ciment à l’Est ?
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Affectés déjà par un arrêt de la production de la cimenterie de l’Est pour les besoins de la maintenance périodique, ce qui a créé, d’ailleurs, une tension sur le ciment, les chantiers de la construction à l’est du pays risquent la paralysie. Et pour cause, la grève déclenchée par les travailleurs contractuels de la société de maintenance de l’est SME/GICA en charge de l’opération de maintenance des équipements de l’usine.

La grève déclenchée samedi par les 800 travailleurs contractuels de la SME de Didouche Mourad, filiale de GICA, assurant la fabrication de pièces de rechange et la maintenance industrielle des équipements des cinq cimenteries de l’est du pays ne sera pas sans conséquences. En effet, le débrayage qui se poursuit risque de créer une crise sans précédent sur ce produit à court terme puisque la filiale en question assure également la maintenance des équipements des usines de Annaba et de Bir Touta, à l’arrêt également pour maintenance. Aussi, la perturbation de la production de ces usines assurant une production de près de 10 000 tonnes par jour, en l’absence d’un compromis entre la direction et les grévistes, influera à coup sûr sur le prix de vente et, par conséquent, accentuera la spéculation. Ce mouvement aura des conséquences également sur les délais contractuels des projets d’habitations. Il convient de noter, dans ce cadre, que le prix du sac de ciment a pratiquement doublé avant même ce mouvement, et ce, depuis l’arrêt partiel de la cimenterie de Constantine pour la maintenance du tapis de transport d’agrégats et du haut-fourneau. En tout état de cause, les revendications portées par les grévistes consistent en fait en «la permanisation, et ceci, sans délais, des travailleurs contractuels au nombre de 800 personnes.» Selon l’un des animateurs de ce mouvement, «ils auraient passé au moins dix ans en qualité de contractuels sans pour autant que leur situation soit régularisée et craignent ainsi de se retrouver sans emploi à tout moment». Les protestataires soulèvent aussi la question des «disparités flagrantes en matière de rémunération par rapport aux travailleurs permanents ». Toutes nos tentatives d’entrer en contact avec le P-dg de la cimenterie sont restées vaines.

Farid Benzaid