Grève des taxieurs à Arzew, La ville paralysée

Grève des taxieurs à Arzew, La ville paralysée

En raison de la mise en place de nouveaux ralentisseurs, considérés par les taxieurs comme contraires aux normes universelles, ces derniers sont montés au créneau en gelant leur activité durant deux heures. Ils menacent de recourir à une grève générale lundi prochain si leurs revendications ne seront pas considérées.

Avant-hier, dans la matinée, à leur grand étonnement, les nombreux habitants d’Arzew, dont des étudiants, travailleurs et autres usagers du transport, constatent, avec colère, la disparition des taxis de la ville.

En effet, sans crier gare, sans avertir auparavant par un préavis, les taxieurs ont décidé une grève. Selon les taxieurs, il y a des faits qu’ils considèrent comme une entrave à la profession. Ils revendiquent une amélioration des prestations de service attendues par les citoyens.

La principale protestation, cette fois-ci, avait un rapport, selon le S.G du syndicat SNTT (UGTA) des taxieurs d’Arzew, à la révision des ralentisseurs hors normes que la commune a installés à travers toutes les artères de la ville, notamment ceux de la cité Zabana, installés au mois de Ramadhan, suite au décès d’une fillette fauchée par un chauffard qui roulait à vive allure. Ainsi, le mot d’ordre a été entendu par plus de 200 taxis pour un rassemblement au carrefour jouxtant le tribunal afin d’observer un gel de l’activité pendant deux heures.

Les protestataires ont exigé de revoir la hauteur de certains « dos d’ânes », et d’éliminer d’autres, considérés comme un handicap à la circulation, à l’instar de ceux installés à l’entrée de la cité Zabana ou du quartier Fartas Mohamed ou, tout simplement, d’apporter quelques correctifs sur la surface surélevée pour d’autres.

Le S.G du syndicat, devant le mutisme des autorités locales, nous a déclaré que d’ici lundi prochain, si les revendications des taxieurs ne sont pas prises en charge, une grève générale illimitée sera déclenchée à travers toute la ville.

Sollicité par l’Echo d’Oran, le maire, M. Ayachi Mokhtar, nous fera la déclaration suivante : « Lors de l’accident qui emporté la fillette à la cité Zabana, on a installé des ralentisseurs en urgence. Auparavant, j’ai effectué un tour en ville en compagnie d’un membre du syndicat pour voir les endroits où placer provisoirement les ralentisseurs afin de résorber la colère des habitants. « Certes, ajoutera le P/APC, c’était fait dans la précipitation mais tout sera aplani et rectifié d’ici dimanche prochain».

D.Cherif