Grève des syndicats autonomes de l’éducation: Nouria Benghebrit invite au dialogue

Grève des syndicats autonomes de l’éducation: Nouria Benghebrit invite au dialogue

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La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a indiqué que les négociations seront ouvertes à partir de demain, «dans le but de réfléchir à des solutions quant à éviter ce débrayage».

En réaction à l’appel des syndicats à une grève le 21 janvier prochain, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, affiche sa prédisposition au dialogue. «Les portes du dialogue sont toujours ouvertes», a-t-elle indiqué hier à Alger lors d’un point de presse en présence du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh.

Dans ce sens, des négociations seront ouvertes à partir de demain, «dans le but de réfléchir à des solutions quant à éviter ce débrayage».

Evoquant par ailleurs le retrait de certains syndicats autonomes de la charte d’éthique éducative, Nouria Benghebrit a été explicite «cette démarche ne pose nullement problème, dans la mesure où c’est un droit consacré par la Constitution».

Rappelons que l’intersyndicale de l’Education nationale composée de six syndicats a annoncé après concertation qu’une grève allait être observée à la date du 21 du mois en cours.

Les représentants du Satef, CLA, Snapest et autre…ont ainsi averti que ce débrayage ne marquerait que le début d’une série d’actions de protestation. Ils se sont dits eux aussi, dans l’attente d’un dialogue ouvert, suivi de garanties concrètes. Et que seulement dans le cas où l’ensemble des protestataire est satisfait, «la grève pourrait ne pas avoir lieu».

Le discours de Nouria Benghebrit s’est axé ces derniers jours sur la nécessité de partager les points de vue des syndicats et ceux de la tutelle pour arriver à éviter de potentielles perturbations au niveau des établissements scolaires du pays.

Cette grève se veut une réaction à la politique de la tutelle qui continue d’ignorer les nombreuses défaillances qui émaillent le secteur, avaient soutenu les syndicats. Dans ce registre-là, les représentants syndicaux ont mis l’accent sur leur résolution quant à obtenir satisfaction aux revendications principales. Elles ont trait au dossier de la retraite, à la préservation du pouvoir d’achat, mais encore, la loi de travail et la liberté d’exercer le droit syndical.

Les syndicats sont montés au créneau depuis des semaines. Evoquant un bilan assez négatif de la situation du secteur de l’éducation nationale, ces entités syndicales ont affiché une certaine appréhension pour le devenir des écoles algériennes. Le niveau des élèves qui ne cesse de se dégrader, les problèmes liés à la formation des enseignants, ainsi que la gestion de certains dossiers sont autant de «défaillances» soulevées depuis un moment maintenant.

Après plusieurs avertissements, l’action n’a donc pas tardé à suivre. Les responsables du département de l’éducation décident de s’ouvrir au dialogue, mais cela évitera-t-il une crise qui semble se rapprocher de plus en plus?