Grève des praticiens spécialistes de la santé publique,Le taux de suivi varie entre 70 et 95%, selon le SNPSSP

Grève des praticiens spécialistes de la santé publique,Le taux de suivi varie entre 70 et 95%, selon le SNPSSP

Le taux de suivi de la grève de trois jours entamée hier par le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) varie entre 70 et 95% à travers certaines wilayas, selon M. Mohamed Yousfi, président de ce syndicat.

Ce débrayage a été décidé pour notamment exiger l’amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d’imposition (IRG) des primes et indemnités. Ce mouvement qui n’a pas connu la même adhésion à travers le pays fait suite au dépôt du préavis de grève déposé le 19 février 2012, et qui n’a pas eu de réponse de la part de la tutelle.



Néanmoins, M. Yousfi s’est déclaré «satisfait» des taux enregistrés, notamment à Tiaret avec 95%, Tlemcen (85%), Tébessa, Guelma, Oum El Bouaghi, Boumerdès, Tizi Ouzou et Blida (80%) et Alger et Ouargla (70%).

Le président du SNPSSP n’a pas manqué, à l’occasion, de dénoncer «les pratiques» de la tutelle, surtout celles du secrétaire général du ministère de la Santé qui a «menacé les praticiens spécialistes de représailles».

«Le SG a adressé le 29 février dernier une directive aux directeurs de wilaya de la santé afin de procéder aux retraits sur salaires à l’encontre des grévistes, nous a-t-il expliqué au téléphone. Les directeurs de wilaya qui ont été également instruits de solliciter les walis pour réquisitionner ces médecins ont été aussi chargés d’établir une liste exhaustive des médecins grévistes et de leurs postes.

Cependant, le président de ce syndicat ne semble pas être inquiété par ces mesures répressives qu’il a qualifiées «d’intimidations» et nous a précisé que son syndicat est déterminé à poursuivre ses actions jusqu’à la satisfaction des revendications.

Par ailleurs, le ministère, par le biais d’un de ses responsables, a indiqué sur les ondes de la radio nationale que la justice avait déclaré cette grève «illégale».

«Ce mouvement est illégal car le ministère n’a jamais rompu le dialogue avec les praticiens», a ajouté ce responsable, assurant que «le ministre suit en personne ce dossier pris en charge depuis déjà un bon moment». Selon le SNPSSP, cette grève constitue le «seul» recours laissé aux praticiens spécialistes pour recouvrir leurs droits, défendre le système public national de santé et assurer une prise en charge équitable du malade à travers le territoire national.

La même source a rappelé que cette grève sera entamée sur la même plateforme de revendications déposée depuis juin 2010, notant que cette plate-forme n’a, à ce jour, pas été prise en charge, «malgré les différents engagements du ministère de la Santé».

K. A