Pour dénoncer le “non respect” des promesses faites par la tutelle pour améliorer leurs conditions socioprofessionnelles, des dizaines de travailleurs d’Algérie Poste se sont rassemblés dimanche à la Grande Poste à Alger.
Les postiers, en grève depuis mercredi, les protestataires ont appelé le ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la communication à respecter les engagements qu’il avait pris lors du débrayage observé par les postiers le 14 janvier dernier.
Les grévistes, venus de plusieurs régions du pays, se sont dits “étonnés” de voir la promesse du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la Communication, M. Moussa Benhamadi, consistant à appliquer la nouvelle grille des salaires, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, “rester lettre morte”.
“Au jour d’aujourd’hui nous n’avons reçu aucune majoration”, ont-ils déploré, dénonçant, au passage, “la mauvaise gestion d’Algérie poste”.

La grève déclenchée mercredi par les employés des postes, qui se sont démarqués de leur syndicat (affilié à l’Union générale des travailleurs algeriens -UGTA), a suscité un vif mécontentement chez de nombreux clients d’Algérie poste qui refusent d’”être pénalisés”. Des représentants des grévistes ont, toutefois, précisé que le travail pourrait reprendre durant deux jours afin de permettre aux clients d’effectuer des retraits d’argent, notamment les retraités.
La plateforme de revendications des postiers porte notamment sur la permanisation des contractuels, l’application de la nouvelle grille des salaires et la révision de la convention collective.
Un service minimum est assuré dans plusieurs bureaux de poste par des cadres afin de “satisfaire au mieux les attentes des clients”.