Grève des postiers : La colère des clients d’Algérie Poste

Grève des postiers : La colère des clients d’Algérie Poste
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A l’entrée du bureau de poste les visages sont fermés, mécontents, voire même coléreux. Les personnes présentes n’ont pu retirer leur argent depuis une semaine de quoi s’impatienter et surtout en vouloir aux agents de la poste qui n’ont pas assuré un service minimum durant leur mouvement de grève.

« C’est leur droit de protester contre leur condition de travail et de revendiquer des augmentations de salaires, mais pas aux dépens des clients qui n’ont pas pu accéder à leur propre argent », dira cette vieille dame qui vient faire le pied de grue à l’entrée du bureau de poste depuis le début du mouvement de protestation en espérant pouvoir retirer la retraite de son défunt mari, seule source de vie de cette quinquagénaire. Il fallait attendre la journée d’hier pour voir quelques bureaux de poste assurer un service minimum qui s’est étalé de 9 h à 12 h.

Cette initiative émane de certains préposés aux guichets qui ont été sensibles au drame de ces citoyens qui guettent avec impatience chaque fin de mois les virements de leur salaire pour pouvoir nourrir leurs enfants. Comme ce père de famille qui a failli en arriver aux mains avec un agent postier qui essayait de lui faire comprendre que la grève est un droit légitime et que lui n’y est pour rien dans la pénalisation des clients.

Aller en effet faire admettre à ces retraités qui attendent avec impatience leur dû qu’ils doivent patienter pour que les postiers aient leur droits. « Et nos droits à nous, qui nous les garantira et si la grève s’éternise on va faire la manche pour pouvoir vivre ? », rétorque cette dame perturbée et ne sachant comment faire pour retirer son argent. Il faut savoir en effet que même les distributeurs automatiques n’ont pu être alimentés car les postes n’étaient plus alimentées en liquidités.

Il faut indiquer aussi que depuis le déclenchement de la grève, les bureaux de poste étaient carrément fermés à la clientèle, et les guichets désertés.

Les quelques bureaux de poste qui ont décidé d’ouvrir leurs guichets hier étaient littéralement envahis par une population impatiente, pressante et très irritée d’où les quelques éclats de colère opposant clients et agents postiers.

Signalons qu’étaient aux guichets seuls les postiers qui ont choisi d’eux-mêmes d’assurer leur service, les responsables de bureau n’avaient pas à obliger les agents de rejoindre leur postes. Tout en leur reconnaissant leur droit à la grève, les clients demandent aux postiers d’être sensibles et d’assurer au moins un service minimum.

Farida L.